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© Un pharmacien bordelais affiche son refus de vendre de la pseudoéphédrine et incite ses confrères à faire de même - DR
Pseudoéphédrine : un pharmacien bordelais appelle à la bannir des officines
C’est ce que l’on peut appeler un acte militant. Depuis septembre 2016, François Couchouron, titulaire à la Pharmacie du Lac, à Bordeaux (Gironde), refuse de vendre des médicaments contenant de la pseudoéphédrine dans le cadre d’un conseil. Et il le revendique haut et fort dans sa vitrine en apposant une affiche au message suivant : « Stop à la pseudoéphédrine ! Un rhume ne vaut pas un accident cardiovasculaire ».
Le pharmacien se fonde dans sa démarche sur un rapport de la Commission nationale de pharmacovigilance, en date de 2008, qui met en garde contre les effets indésirables rares mais graves de la molécule (effets cardiovasculaires, neurologiques centraux). Il s’appuie également sur la revue Prescrire qui proposait, déjà en 2009, de « bannir ces médicaments des pharmacies et des conseils ». La revue mensuelle a d’ailleurs fait paraître dans son édition de janvier 2017 un courrier du pharmacien expliquant son initiative.
François Couchouron trouve « confortable » de ne désormais plus mettre à disposition, sauf si prescrite par le médecin, une molécule apparaissant comme à risque pour les patients. Il incite ses confrères à faire de même, estimant que « les précautions liées à la vente de ces produits, les conseils à donner à chaque patient, par négligence, ne sont pas toujours dispensés par les pharmaciens et les préparateurs dans les officines ». Il s’agit, selon le titulaire, d’exercer « une forme d’indépendance vis-à-vis des firmes pharmaceutiques, pour montrer notre capacité à décider dans l’intérêt des patients/clients ». La perte pour l’officine est estimée par le pharmacien à « quelques centaines d’euros par an ».
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