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L’eucalyptus globuleux
Découvertes en Australie en 1792 sous le nom d’arbre à fièvre, de nombreuses espèces d’eucalyptus sont à présent cultivées dans les régions subtropicales du monde entier, en particulier pour assécher les marais.
DESCRIPTION
L’eucalyptus globuleux ou gommier bleu de Tasmanie présente deux sortes de feuilles : des feuilles jeunes, ovales, non pétiolées, opposées de couleur bleu-vert et des feuilles âgées, coriaces, pétiolées, alternes, disposées verticalement, en forme de faucille (15 à 30 cm de long) avec les deux faces semblables.
COMPOSITION
Huile essentielle (minimum 2 % dans la drogue non coupée) : 1,8-cinéole ou eucalyptol (70 à 85 %), globulol, alpha terpinéol, monoterpènes.
Flavonoïdes : rutine, hyperoside, quercitroside.
Acides phénols : acide chlorogénique.
Tanins galliques et proanthocyanes.
Dérivés mono et sesquiterpéniques du phloroglucinol : euglobals, macrocarpals, eucalyptone.
MÉCANISME D’ACTION
L’activité antibactérienne et antifongique est vérifiée pour des extraits aqueux et alcooliques d’eucalyptus avec une action intéressante sur les bactéries responsables de parodonties (1,8-cinéole, macrocarpals, eucalyptone).
Les tanins et les euglobals confèrent une action virustatique.
L’activité anti-inflammatoire provient de la conjugaison d’un effet antiradicalaire (polyphénols), anti-oxydant (tanins galliques) et de l’inhibition de la synthèse de cytokines par le 1,8-cinéole.
L’action respiratoire de l’eucalyptus implique à la fois un effet anti-histaminique en faveur d’une action anti-asthmatique et une amélioration par le 1,8-cinéole de la fonction pulmonaire liée à l’inhibition de l’hypersécrétion de mucus induite par les cytokines. Il a ainsi été classé parmi les expectorants.
Un effet hypoglycémiant est mis en évidence dans plusieurs expériences mais son mécanisme n’est pas élucidé.
Des études pilotes évaluant l’efficacité des feuilles d’eucalyptusse limitent à son actioninhibitrice de la plaque dentaire et le traitement de plaies infectées.
POSOLOGIE
Voie orale : – à partir de 12 ans : infusion 15 min de 1,5 à 3 g de feuilles coupées (1 càc = 1,8 g) pour 150 ml d’eau, jusqu’à 4 fois par jour (dose journalière 4,5 à 12 g) ; – chez l’adulte : teinture (1/5), 2,5 g jusqu’à 4 fois par jour pour une dose journalière de 2,5 à 10 g. Tenir compte de la présence d’alcool.
Localement, à partir de 12 ans : inhalation avec 3 g de feuilles coupées par bol d’eau bouillante jusqu’à 3 fois par jour (dose journalière 3 à 9 g).
Si les symptômes persistent au-delà de 1 semaine de traitement, il est conseillé de consulter.
EFFETS INDÉSIRABLES
Pas d’effets indésirables connus.
PRÉCAUTIONS D’EMPLOI, CONTRE-INDICATIONS
L’eucalyptus est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 30 mois en raison d’un risque de spasme laryngé réflexe (1,8-cinéole) et déconseillé chez l’enfant de moins de 12 ans, en cas de grossesse et allaitement faute de données suffisantes.
La teneur en 1,8-cinéole de la tisane, de la teinture et de l’inhalation faite à partir des feuilles sèches d’eucalyptus est trop faible pour justifier une contre-indication en cas d’antécédents de convulsions.
INTÉRACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Pas d’interactions reportées à ce jour à la dose recommandée.
Sources : EMA, Community herbal monograph et Assessment report on Eucalyptus globulus Labill folium, 15 avril 2013 ; J Fleurentin, JC Hayon, Plantes médicinales, Traditions et thérapeutique, Ed Ouest-France, Rennes, 2008 ; M Wichtl, R Anton Plantes thérapeutiques, Ed Tec et Doc, Paris, 2003.
FICHE TECHNIQUE
Nom latin : Eucalyptus globulus Labill.
Famille : Myrtaceae.
Partie utilisée : feuilles âgées.
Monographie de contrôle : Pharmacopée Européenne.
Propriétés pharmacologiques démontrées : – antimicrobiennes, antifongiques, – expectorantes, – anti-inflammatoires, – hypoglycémiantes.
Utilisations traditionnelles : – toux due à un refroidissement (voie orale, inhalation), – en France également : affections bronchiques aiguës bénignes (voie orale, usage local) et localement nez bouché, rhume.
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