Bon usage des antibiotiques : l’ANSM en remet une couche

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Bon usage des antibiotiques : l’ANSM en remet une couche

Publié le 20 décembre 2023
Par Yolande Gauthier
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La France est toujours une (trop) grande consommatrice d’antibiotiques. Pour éviter le développement de l’antibiorésistance et limiter également les problèmes de pénurie, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publie de nouvelles recommandations.

« Préserver l’efficacité des antibiotiques reste une priorité et un enjeu majeur de santé publique pour les populations actuelles et les générations futures », proclame l’ANSM. Le document de 7 pages mis en ligne ce jour sur son site s’adresse aussi bien aux patients ou parents qu’aux professionnels de santé. Si la première partie rappelle les enjeux du bon usage, la deuxième insiste sur les trois grands principes généraux des recommandations : mieux prévenir (vaccination et respect des gestes barrière), mieux prescrire les antibiotiques et mieux informer le patient et son entourage sur le bon usage de ces médicaments.

Le texte indique ainsi clairement la durée de traitement des antibiotiques oraux dans les pathologies infectieuses les plus courantes :

– 5 jours pour des otites chez un enfant âgé de plus de 2 ans, et quel que soit l’âge en cas de pénurie d’amoxicilline,

– 5 jours pour des pneumonies,

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– 6 jours pour des angines bactériennes traitées par amoxicilline,

– 7 jours pour des infections buccodentaires (durée à adapter pur certains antibiotiques).

Dans tous les cas le prescripteur est invité à privilégier les antibiotiques à spectre étroit. Et, surtout, il devra s’abstenir de les prescrire dans des situations comme la grippe, la bronchite aiguë, une fièvre non expliquée, une rhinopharyngite… « Dans le doute, ne pas prescrire d’antibiotiques et réévaluer le besoin dans les 48 heures si la situation clinique du patient le permet », préconise l’agence.

Les deux dernières pages de recommandations s’adressent aux patients et aux parents, leur rappelant par exemple que les antibiotiques agissent souvent en 48 ou 72 heures, ou que les boites entamées ou non utilisées ne doivent pas être jetées avec les déchets ménagers au risque de polluer les eaux de surface.