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Gérer une page Facebook
C’EST DÉCIDÉ, VOUS ALLEZ DOTER VOTRE PHARMACIE D’UN COMPTE FACEBOOK. PAS POUR GÉNÉRER DU TRAFIC ET DES VENTES, MAIS POUR DONNER UNE IMAGE PLUS MODERNE DE VOTRE OFFICINE, ET MAINTENIR LE LIEN AVEC VOS CLIENTS EN DEHORS DU POINT DE VENTE. CONSEILS D’EXPERTS.
Avant de créer une page professionnelle sur Facebook, il faut commencer par éditer un profil personnel, puis lui associer la page de l’officine. Pendant la phase de création, Facebook demande de choisir une photo de profil et une photo de couverture. « Pour la première, il faut idéalement afficher le logo de l’officine lorsqu’il existe, conseille Clément Pellerin, formateur spécialisé dans le community management. Pour la seconde, mieux vaut privilégier un visuel de la vitrine, du point de vente ou de l’équipe. » Dans la rubrique « à propos », il est pertinent de rédiger un petit texte qui présente le titulaire et son équipe, et qui met l’accent sur les spécialisations et les services. « C’est aussi dans cette rubrique qu’il faut renseigner toutes les informations utiles sur la pharmacie : l’adresse, le numéro de téléphone, les horaires, le site… », complète Clément Pellerin.
MISER sur l’éducation
Une fois la page en ligne, commence alors le travail d’animation qui doit conduire les internautes à cliquer sur le fameux bouton « J’aime » pour recevoir le fil d’actualités de l’officine. Idéalement, il faut publier trois ou quatre nouvelles informations chaque semaine. Sans surprise, les contenus diffusés doivent privilégier l’information et la santé. C’est ce credo qu’ont retenu Solène Bahier et Célia Rodrigues, co-titulaires de la Pharmacie de la Halle à Saint-Jean-de Boiseau. « Par exemple, début janvier, lorsque l’épidémie de grippe est arrivée, nous avons publié un petit texte pour expliquer comment la prévenir et comment se soigner », confie la pharmacienne. Les deux titulaires publient également sur leur page les nouveautés en parapharmacie. « En revanche, nous avons arrêté de mettre en avant nos promotions, car nous avions peur d’être borderline par rapport à la législation. » En réalité, la réglementation est assez floue (voir pages 18-19). Pour communiquer sur les réseaux sociaux, le code de déontologie interdit toute sollicitation de clientèle et la promotion de médicaments. Pour toute autre information, il est demandé de respecter la dignité de la profession. À vous de juger, donc…
VALORISER l’équipe
Le fil d’actualités peut aussi être exploité pour valoriser les services. « Lorsqu’il fait froid, un petit rappel indiquant que la pharmacie livre à domicile intéressera certains internautes », souligne Charlyne Roptin, co-fondatrice de Digisanté, une agence de communication digitale. La page Facebook a enfin vocation à faire découvrir aux internautes les coulisses de l’officine. « Vous pouvez diffuser la photo du nouveau préparateur qui vient d’être recruté ou un message de félicitations lorsqu’un membre de l’équipe vient d’être papa ou maman », conseille Charlyne Roptin. L’humour peut être utilisé, « mais avec modération, et sans cynisme », précise notre interlocutrice.
Côté format, il ne faut pas hésiter à varier les plaisirs avec des textes courts, des photos et des vidéos. « C’est la vidéo qui a le plus d’impact, rappelle Clément Pellerin. Un petit film d’une minute tourné sur un Smartphone où un pharmacien rappelle les conseils pour soigner un rhume sera plus consulté qu’un article sur le même sujet. »
Solène Bahier et Célia Rodrigues ont pu le vérifier. « Certaines vidéos amusantes dans lesquelles l’équipe se met en scène ont fait plus de 1 000 vues, alors qu’un article de santé publique génère, lui, au maximum 300 vues », constate Solène Bahier.
RÉCOLTER des fans
Côté audience et fans, mieux vaut ne pas s’attendre à des chiffres stratosphériques. « Une page de pharmacie régulièrement animée oscille en général entre 100 et 200 fans », observe Charlyne Roptin. Solène Bahier et Célia Rodrigues en comptent, elles, 145. « Pour promouvoir notre page, nous avons mis des affiches dans l’espace de vente, et nous en avons aussi parlé au comptoir, confient-elles. Le bouche à oreille a fait le reste. » Mais le meilleur moyen pour récolter des fans, c’est de produire des contenus de qualité. « Ainsi, les fans sont incités à liker, à commenter ou à partager avec leurs amis. Ce qui développe la communauté d’abonnés », explique Charlyne Roptin qui conseille également de répondre aux commentaires. « Mais en cas de critiques négatives, il faut engager la conversation en mode privé, afin de comprendre les raisons du mécontentement. »
MOTIVER un collaborateur
Animer une page Facebook peut se révéler chronophage. Pour être efficace, mieux vaut donc confier la gestion de cette tâche à la personne qui est la plus à l’aise avec les réseaux sociaux et qui a envie de s’investir. « La gestion de la page Facebook peut même être utilisée comme un levier de motivation car le travail ne se limite pas à mettre en ligne des informations ou à faire des petits montages vidéo, confirme Charlyne Roptin. Il faut aussi solliciter l’équipe pour qu’elle fournisse des contenus ou des nouvelles idées. Le responsable de cette page doit donc éprouver du plaisir à l’animer, sinon cela ne fonctionne pas. »
ON EN PARLE
TÉLÉMÉDECI NE
Version mini
C’est un véritable concentré de technologie. À peine plus grand qu’un Smartphone et pesant moins de 300 g, la station de télémédecine Visiocheck, signée Visiomed, a été présentée au CES de Las Vegas en janvier dernier. Cet appareil miniature embarque un tensiomètre brassard, un thermomètre sans contact, un électrocardiogramme, un oxymètre de pouls et un lecteur de glycémie. À terme, il intégrera d’autres dispositifs médicaux de la gamme BewellConnect : un spiromètre, un stéthoscope électronique et un mini laboratoire d’analyses biologiques. À l’aide d’une caméra intégrée et d’une connexion wifi, la communication avec un médecin (d’une plateforme partenaire de Visiomed) se fait directement sur l’écran. Visiocheck sera commercialisé auprès des professionnels de santé mi-2017. Son prix : 2 500 € HT. Il faudra y ajouter un abonnement mensuel oscillant entre 49 € et 79 € HT. L’appareil pourra également être acquis en pharmacie, uniquement par abonnement : entre 199 € HT à 249 € HT par mois.
Y.R.
94 % DES 223 ÉTUDIANTS INTERROGÉS dans le cadre d’une étude réalisée par la smerep et le Withings health institute ESTIMENT QUE LES OBJETS CONNECTÉS DE SANTÉ CONSTITUENT UN OUTIL DE PRÉVENTION AU QUOTIDIEN.
Y.R.
L’APPLI DU MOIS
L’éditeur de messagerie médicale sécurisée Apicem a créé un système de SMS baptisé Miss. Son principe : permettre aux professionnels de santé d’échanger en toute sécurité via leur Smartphone. Ou comment assurer la communication entre médecins et pharmaciens d’une même ville ou d’un même réseau en toute discrétion. Pour avoir accès à Miss, il suffit de s’inscrire sur miss-sante.fr puis de télécharger l’application au prix de 0,99 €. Le service est ensuite gratuit pour les près de 65 000 abonnés à Apicrypt (dont 71 pharmaciens seulement), la boîte e-mail d’Apicen. Il coûte 20 € par an pour les autres. Miss a été développée en collaboration avec l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) des Hauts de France.
F.C.
POTENTIEL
Près de quatre médecins sur dix pensent que les objets connectés pourraient contribuer à diminuer le nombre d’hospitalisations et à une meilleure gestion des maladies chroniques. M.L.
Source : étude MACSF-Withings
TENSIOMÈTRES
Deux nouveaux modèles de tensiomètres chez iHealth. neo dispose d’un écran pour que les utilisateurs puissent lire les résultats sur l’appareil. ihealth clear, peut lui, être utilisé par deux personnes. ces modèles seront disponibles au 1er semestre 2017 au prix de 99,95 €.
Y.R.
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