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© Getty Images/iStockphoto
Pharmacovigilance : attention aux collyres mydriatiques chez l’enfant
Les premiers pas d’une nouvelle année sont propices aux bilans. Nous vous proposons ainsi de faire le point, chaque jour, sur une alerte de pharmacovigilance qui a marqué 2023. Qu’auriez-vous répondu à ce cas de comptoir ?
Joanne, étudiante en pharmacie, demande : « Quels conseils peut-on donner aux parents pour réduire le risque d’effets indésirables lors de l’administration d’un collyre mydriatique chez un enfant ? »
Les collyres mydriatiques utilisés dans le cadre d’un examen ophtalmique (fond d’œil ou mesure de la réfraction de l’œil) sont associés à des effets indésirables transitoires tels qu’une persistance de la dilatation de l’œil, une rougeur sur le visage et une sécheresse buccale. Le passage des gouttes ophtalmiques dans la circulation générale, en cas de mauvais usage des collyres, peut également être à l’origine de symptômes systémiques neurologiques, cardiovasculaires ou digestifs, notamment chez les nouveau-nés, les nourrissons et les prématurés.
Afin de limiter l’apparition de ces effets indésirables graves, parfois mortels, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a réitéré ses recommandations concernant l’administration des collyres mydriatiques en avril 2023. Ainsi, l’ANSM préconise, en plus de respecter scrupuleusement les posologies adaptées aux âges des enfants et les intervalles de temps entre chaque collyre, d’appuyer sur l’angle interne de l’œil pendant 1 à 2 minutes après l’administration du collyre. Afin d’éviter toute ingestion ou absorption par contact avec la peau (et ainsi limiter le passage dans le sang), l’autorité sanitaire recommande également d’essuyer l’excédent de produit qui aurait coulé sur la joue de l’enfant. Une surveillance accrue de l’enfant dans la demi-heure qui suit l’utilisation du collyre est conseillée. En cas d’apparition de signes de surdosage (rythme cardiaque rapide, épisodes de spasmes, perte de coordination, signes de dépression respiratoire), les parents doivent rincer les yeux à l’eau tiède et contacter immédiatement un médecin ou un centre antipoison.
Les collyres mydriatiques commercialisés en France sont l’atropine, le cyclopentolate (Skiacol), le tropicamide (Mydriaticum) et la phényléphrine (Néosynéphrine). Néosynéphrine 5 % et 10 % et Atropine 1 % sont contre-indiqués chez l’enfant de moins de 12 ans.
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