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Exercice coordonné : l’exemple de la CPTS Asclépios
Gilles Conan, pharmacien titulaire à Amboise (Indre-et-Loire), membre du conseil d’administration de la CPTS Asclépios, a lancé en 2017 avec un noyau de professionnels de santé, une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). Et s’en félécite tous les jours.
C’est grâce à l’« interpro » si, après 37 ans de carrière, Gilles Conan ouvre encore son officine avec joie. Depuis ses débuts en 1986, il refuse d’œuvrer seul dans son coin, mais il a fallu attendre pour que ce soit formalisé. C’est au milieu des années 2010, quand surgit l’éventualité d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), qu’il « bondit » sur l’opportunité. Il loue sa philosophie même, qui intègre que l’organisation de l’offre de soins émane du terrain, la cible (la population), la délimitation par le local du territoire, « niveau opérationnel », où se « joue l’avenir du système sanitaire et médicosocial ».
Il réunit des libéraux et ensemble ils pensent le périmètre : 36 communes des cantons d’Amboise, Montrichard, Bléré, sur deux départements, « une majorité des habitants se soignant à l’hôpital ou chez des professionnels de second recours d’Amboise ». Puis, avant même que « les textes ne soient sortis », ils organisent des réunions à thème (iatrogénie, pied du diabétique, etc.). Fin 2017 naît Asclépios, la troisième CPTS validée en France. Pas d’accord-cadre interprofessionnel (ACI), alors, ils bataillent pour obtenir une aide au démarrage du conseil régional et des subsides de l’agence régionale de santé (ARS), se souvient celui qui fut longtemps trésorier, étant « plus au fait de la gestion du personnel, de la comptabilité ».
Capitaliser sur les compétences de chacun, c’est une des clés de la CPTS. L’idée : en permettant à chacun de « sortir de son bocal », donner à voir l’étendue de ses apports. Ainsi, si depuis six ans, les actions de la CPTS ont été légion, Gilles Conan a été particulièrement impliqué, entre autres, dans un parcours pluriprofessionnel mobilisant pharmacien équipé de spiromètre, généraliste, spécialiste ; dans la vaccination ; ou encore dans la logistique du centre de consultations Covid-19 monté en cinq jours pendant la première vague, prouvant « l’efficacité de l’animation territoriale ».
Pour le vice-président chargé des structures pluriprofessionnels du syndicat des pharmaciens d’officine d’Indre-et-Loire, « le bénéfice de l’exercice en CPTS » l’emporte largement sur les risques de la reconnaissance financière institutionnelle qui peut donner un sentiment de « mise sous tutelle ». D’autant que les CPTS deviennent, aux yeux des pouvoirs publics, « des éléments intermédiaires importants pour concevoir des projets ». De manière ascendante : « La CPTS est un bon relais de la remontée du terrain ».
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