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Des entretiens antitabac montrent leur efficacité en pharmacie
L’opération menée en Haute-Vienne consistant à associer les pharmaciens au « Moi(s) sans tabac » a été jugée très positive par Addictlim, le réseau limousin de soins en addictologie. Celui-ci était missionné par la CNAM (budget : 150 000 €) pour que les pharmaciens du département aident les fumeurs à modifier leurs habitudes tabagiques par le biais d’entretiens rémunérés (15 € par entretien, 5 entretiens maximum par patient). « Malgré des délais très courts, 55 % des officines ont signé la convention de partenariat. Et parmi elles, 58 % ont effectivement mené des entretiens, explique André N’Guyen, pharmacien coordinateur de santé à Addictlim. Elles ont réalisé en moyenne 17 entretiens dans le mois, soit 3 entretiens par patient. » Pour pouvoir mener ces échanges efficacement, une formation sommaire à l’entretien motivationnel était proposée, formation à laquelle une soixantaine de pharmaciens ont participé. « C’est une des seules méthodes pour la prise en charge des addictologies », poursuit le coordinateur de santé. Une méthode efficace puisqu’un seul entretien avec un pharmacien a suffi pour que 31 % des patients arrêtent de fumer. Un taux qui atteint 50 % dès deux entretiens et 68 % avec cinq entretiens. « Si on considère la diminution de la consommation, le taux de réussite est de 80 % ! Et pour 97 % de ces cas, le patient estime que le pharmacien a joué un rôle important dans cette évolution. D’ailleurs, les personnes qui, pendant le suivi, ne parvenaient pas à modifier leurs habitudes et qui en ont parlé au pharmacien, 18 % ont finalement repris la démarche d’arrêter de fumer », se réjouit André N’Guyen. Autre point remarquable : alors que sur le plan national le public atteint par l’opération appartient à la tranche 35-45 ans, l’opération haut-viennoise a essentiellement concerné une population âgée entre 45 et 55 ans.
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