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Un pharmacien fait grève pour alerter sur l’insécurité
Depuis décembre dernier, Emmanuel Duclos, associé dans l’une des deux pharmacies de Salbris (Loir-et-Cher), fait la grève des gardes de nuit. « C’est la seule solution que j’ai pour interpeller les pouvoirs publics sur une question essentielle : la sécurité des officines ! », justifie-t-il. Et plus précisément, la vérification de l’identité des patients pour les urgences de nuit. Jusqu’à 2003, la police de Salbris assurait cette mission. Puis, après la fermeture du commissariat, ce fut la gendarmerie. Mais face à la multiplication des missions et la réduction de ses moyens, la gendarmerie a elle aussi renoncé à cette tâche, fin 2016. Et préconise la sécurisation des officines par des sas et des vitres pare-balles. « C’est l’Etat qui va financer ça ? », peste Emmanuel Duclos. Pompier pendant trente-deux ans et réserviste, il a connu l’insécurité dans l’officine lorsqu’il exerçait en région parisienne avant de s’installer à Salbris en 2009. « Il ne faut pas attendre qu’il y ait un drame ! », prévient-il. En charge de l’organisation des gardes, le syndicat (FSPF) est conscient à la fois du bien fondé de la question soulevée par Emmanuel Duclos et des choix de la gendarmerie. Selon Gérard Bauchet, conseiller ordinal qui suit le dossier dans le département, « une réunion entre pharmaciens, préfet et gendarmes est prévue ». Sans qu’une date soit arrêtée. En attendant, Corinne Jeanblanc, coprésidente de la chambre syndicale des pharmaciens du Loir-et-Cher conseille aux pharmaciens de « ne pas afficher le nom et l’adresse de la pharmacie de garde, mais juste le numéro de téléphone. Ou de renvoyer sur le 3237. Le pharmacien est alors prévenu par téléphone de la venue d’un patient ».
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