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Des anticorps monoclonaux contre les migraines
Une nouvelle classe de traitements contre la migraine pourrait arriver sur le marché dans les prochaines années. Il s’agit d’anticorps monoclonaux dirigés contre le CGRP (calcitonin gene relatide-peptide). Ce peptide, très présent dans le système trigéminovasculaire, est libéré au cours des crises migraineuses. Il provoque une vasodilatation et une activation de l’inflammation neurogène. Des anticorps anti-CGRP ou anti-récepteurs CGRP (erenumab, fremanezumab, galcanezumab, eptinezumab) sont actuellement en phase III de développement clinique. « C’est une nouvelle arme thérapeutique, un traitement de fond spécifique de la migraine. Cela n’existait pas avant », s’enthousiasme le Dr Anne Donnet, neurologue à l’hôpital de la Timone (Marseille). Les résultats des essais versus placebo sont assez concordants, avec une efficacité très intéressante dans les migraines épisodiques ou chroniques. « Il y a des patients chez qui cela ne marche pas. Mais certains patients particulièrement répondeurs voient jusqu’à 75 à 100 % de leurs crises disparaître, sans que l’on puisse pour l’instant définir de profil-type ». Autres avantages de ces médicaments : leur voie d’administration (injection parentérale pour l’un, sous-cutanée pour les 3 autres), leur longue demi-vie autorisant une seule injection tous les 28 jours et leur bonne tolérance à court terme avec des effets secondaires essentiellement loco-régionaux. Autant d’atouts pour améliorer l’observance du traitement. Mais quid des effets secondaires à long terme, ou du passage de la barrière placentaire chez la femme enceinte ou en désir de grossesse ? « Le CGRP est présent dans tout notre corps. On peut donc s’interroger sur les effets d’un blocage sur le long terme. Le recul actuel est seulement de 3-4 ans », précise le Dr Donnet. La neurologue pointe également du doigt le coût du traitement. « Ces médicaments sont relativement onéreux. Quel positionnement économique auront-ils ? ». Réponse prévue en 2018 ou 2019, au mieux.§
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