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Ce que l’on s’aime

Publié le 23 juin 2017
Par Laurent Lefort
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L’instant et le temps. Voilà dans quel état d’esprit a été élaboré ce numéro du Moniteur des pharmacies qui célèbre ses noces de platine avec ses lecteurs. Cette immersion dans la mémoire du titre a été l’occasion de se pencher un instant sur l’ADN du métier de pharmacien. Et de redécouvrir son évidence : le médicament. Convoité, parfois délaissé, malmené économiquement, il mérite qu’on lui consacre toujours et encore beaucoup de temps. Parce qu’il représente 75 % du chiffre d’affaires d’une officine. Parce qu’il met en valeur la dimension intellectuelle du métier, dévoyée dans des stratégies de prix cassés. Parce que ce choix exigeant et protecteur crée un lien indéfectible entre le pharmacien et son patient.

Deux chiffres seulement : 75 % des patients font confiance aux pharmaciens pour les conseiller sur les maladies graves et 47 % d’entre eux n’auraient pas la moindre hésitation à changer d’officine pour des conseils plus spécialisés sur ces mêmes maladies graves*. Avec toutes les propositions qui peuvent en découler. Les entretiens pharmaceutiques sont décevants ? Un peu de patience, ils n’en sont qu’au début de l’alphabet. De ce coaching présentiel découlera un coaching à distance rendu possible par l’e-santé. Grâce au médicament, il s’agit donc bien d’une évolution vers une relation plus personnalisée avec le patient à laquelle les prochaines années vont permettre d’assister.

La personnalisation, à l’image du pharmacien d’il y a 70 ans et de ses préparations sur mesure. Comme quoi, on finit toujours par récolter ce que l’on sème.

* Etude Avenir Pharmacie réalisée en 2017 par Satispharma et Opinion Way.

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