Usage et sécurité du baclofène: l’ANSM et la CNAMTS rendent leurs conclusions

La Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ont rendu les conclusions de leur étude en vie réelle sur le baclofène, menée sur la période 2009-2015.

Il en ressort que les patients sont peu nombreux à poursuivre leur traitement dans la durée, plus de 80 % l’arrêtant définitivement au cours des 6 premiers mois d’utilisation.

Mais l’étude montre surtout que la prise de baclofène augmente le risque d’hospitalisation et de décès par rapport aux médicaments autorisés pour traiter la dépendance à l’alcool.

Ce risque est dose-dépendant : augmentation faible pour des doses inférieures à 75 mg/jour, modérée pour des doses comprises entre 75 et 180 mg/jour, très nette au-delà de 180 mg/jour.

« Ces données amènent à engager dès à présent une révision de la RTU du baclofène dans l’alcoolo-dépendance, notamment en ce qui concerne les doses administrées », indique l’ANSM.