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© L’avenant signé par l’USPO - DR
Convention pharmaceutique : l’USPO signe l’avenant sans la FSPF
A l’issue de cinq mois de négociations, l’Assurance maladie a transmis le 12 juillet aux deux syndicats de pharmaciens représentatifs, FSPF et USPO, un avenant conventionnel en vue d’une signature prévue le 19 juillet.
Les deux syndicats ont pu consulter le 20 juillet leur instance interne. Résultat ? Le conseil d’administration de l’USPO a donné le feu vert à son président . « Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité de me donner le mandat pour signer ce texte. L’Assurance maladie a mis sur la table 280 millions d’euros dans un contexte économique difficile. On aurait préféré avoir plus. Mais on nous propose de monter quatre marches de l’escalier au lieu d’en monter six. Dans le contexte actuel, je préfère le faire car il nous amène vers les orientations d’évolution choisies unanimement par la profession », explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO.
Selon ce dernier, l’avenant conventionnel prévoit deux types de contrats de sécurité. « Il y aura zéro perdant car il existe un mécanisme qui permet de compenser individuellement le pharmacien qui est impacté par le basculement de la marge ». Par ailleurs, toujours selon Gilles Bonndefond, le texte comporte une « clause de sauvegarde » déclenchant de nouvelles négociations au bout de trois ans si la rémunération globale recule d’au moins 1 % par rapport aux chiffres de 2016.
Une analyse que ne partage pas du tout la FSPF. Réunis en assemblée générale extraordinaire, les membres de la FSPF ont refusé le texte qui leur a été présenté. « Sur les 690 suffrages exprimés, 626 ont voté contre et 64 pour la signature de la convention », a déclaré Philippe Gaertner, président de la FSPF lors d’une conférence de presse ce jeudi 13 juillet.
« C’est pour moi un échec dans cette négociation. Je ne me réjouis pas de ce résultat même s’il fallait prendre cette orientation là. Syndicalement, on ne peut pas adhérer au tendanciel proposé qui, intégrant les baisses de prix, est négatif pour le réseau », précise-t-il.
Selon Philippe Gaertner, « nous ne souhaitons pas amener les confrères à une perspective de recul de la rémunération pharmaceutique de 80 millions d’euros par an au bout de trois ans » d’application du dispositif. Le syndicat appelle « les pharmaciens à la mobilisation pour préparer une rentrée combative ».
L’union syndicale affichée au début des négociations a finalement volé en éclat. Pour l’heure, l’avenant signé par un seul syndicat va engager toute la profession à compter de la publication du texte au Journal officiel.
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