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Le scan d’ordonnance : une expérience concluante !

Publié le 29 septembre 2017
Par Yves Rivoal
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Prendre une photo de son ordonnance, l’envoyer par mail et venir chercher sa commande en pharmacie est un service qui se démocratise. Cette alliance entre le virtuel et le réel s’inscrit dans une stratégie cross-canal et dans un échange simplifié entre professionnels de santé. Une relation gagnant-gagnant.

David Tarnaud, titulaire de la pharmacie PharmaVie de la Tour à Genas, dans la banlieue de Lyon (69), pratique la transmission à distance des ordonnances depuis deux ans. Pour ce faire, il s’appuie sur le site et l’application Pharminfo. « Je suis installé à proximité d’une grande zone industrielle tertiaire. Et une partie importante de ma clientèle est constituée de jeunes actifs férus de nouvelles technologies, explique le titulaire qui accueille, en moyenne, 300 clients par jour. En proposant ce type de service, je réponds à un besoin et je véhicule une image dynamique de l’officine. »

UN PRÊTÉ pour un rendu

C’est pour améliorer les relations avec les infirmières et les médecins que Florence Chevalier, titulaire de la pharmacie Objectif Pharma qui porte son nom à Pont-à-Mousson (54), offre cette fonctionnalité depuis deux ans via l’application « mapharmaciemobile ». « Les ordonnances arrivent directement dans le LGPI, avec un bandeau vert qui apparaît en haut de l’écran pour nous alerter qu’une ordonnance est à préparer. Un processus simple en termes de gestion, qui m’a convaincue d’essayer », explique la titulaire. Les infirmières peuvent également indiquer le moment où elles passeront à l’officine, ce qui permet à l’équipe de traiter ces ordonnances tranquillement pendant les heures creuses. « Le premier collaborateur qui voit l’alerte se charge d’imprimer l’ordonnance et de préparer les médicaments, alors que le système envoie automatiquement au professionnel de santé un message comme quoi l’ordonnance a bien été reçue, explique Florence Chevalier. Dès que les médicaments sont prêts, un second message est envoyé pour indiquer que l’ordonnance est disponible. » Les paquets sont stockés dans un endroit dédié du backoffice. « Nous n’avons pas voulu les mélanger avec les promis pour ne pas oublier de demander l’original de l’ordonnance comme nous l’impose la réglementation lors de toute délivrance », rappelle la titulaire.

UN GAIN de temps

Si le processus reste le même, David Tarnaud a créé un poste au comptoir connecté en permanence sur son site Pharminfo pour que le collaborateur chargé de traiter les ordonnances à distance puisse aller voir si des ordonnances sont arrivées. De son côté, le titulaire reçoit des alertes dans une boîte e-mail dédiée. Et toujours dans le but de faire gagner du temps à ses patients, le titulaire a instauré un comptoir exclusivement réservé au Clic & Collect, aux commandes Internet et aux ordonnances à distance. « Pour mettre en avant ce service, nous avons aussi, au départ, distribué des flyers aux patients », complète le titulaire. Dans son officine, Florence Chevalier n’a pas encore consacré de comptoir voué à cet usage. « Comme les flux restent anecdotiques, quand une infirmière vient chercher son ordonnance, nous la faisons passer devant les autres clients car la procédure est très rapide, confie la pharmacienne. Il ne nous reste plus qu’à scanner l’original de l’ordonnance pour envoyer le dossier à la Sécurité sociale. Mais le jour où les flux deviendront plus importants, il faudra envisager l’aménagement d’un comptoir dédié afin de diminuer le temps d’attente à l’officine pour tout le monde. »

TOUS CLIENTS confondus

Titulaire de la Pharmacie PHR du Vert Buisson à Bruz (35), Hoa Le Quang reçoit, en moyenne, six ordonnances par jour, moins de deux mois après avoir lancé le service accessible depuis l’application et son site doctipharma.fr. « Comme nous avons lancé notre communication auprès des infirmières, l’essentiel des flux est généré par une demi-douzaine d’entre elles. Elles nous transmettent des ordonnances avec des soins complexes ou des demandes spécifiques sur certaines pathologies. Mais, comme nous venons d’étendre ce service à tous nos patients, nous touchons aussi quelques jeunes actifs de la zone tertiaire à côté. Ils nous envoient leurs ordonnances le matin et viennent chercher leurs médicaments en fin d’après-midi avant de rentrer chez eux. ». Dans son officine, David Tarnaud traite, lui, en moyenne, entre quinze et vingt ordonnances par semaine. « À l’origine, le service était essentiellement utilisé par des jeunes actifs pressés », confie le titulaire. Avec le temps, sont venus se greffer des patients soumis à des traitements lourds et des clients férus d’homéopathie qui savent que le temps de délivrance d’une ordonnance peut être long. « Ils préfèrent donc nous les envoyer pour ne pas avoir à attendre et ne pas risquer d’avoir à revenir parce qu’il manque un produit », précise David Tarnaud. Pour raccourcir encore un peu plus le délai d’attente lors de la délivrance, il a demandé à Pharmagest de lui développer une passerelle entre LGPI et Pharminfo.

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ON EN PARLE

DIABÉTIQUES

Un nouveau dispositif connecté

Diabnext vient de lancer une plateforme de suivi du diabète alimentée par les données des patients recueillies à travers trois dispositifs connectés. Le premier, Clipsulin, est un module qui se fixe à tous les stylos à insuline du marché et transmet les unités d’insuline injectées au Smartphone du patient. Le second, Gluconext, est un adaptateur connecté qui remplit la même fonction, mais pour la glycémie. Le dernier dispositif, Snapcarbs, est intégré à l’application Diabnext. Il permet d’évaluer la teneur en glucides des plats et boissons par une simple photo. Clipsulin et Gluconext seront vendus en pharmacie au prix de 48 € et sont remboursés par l’Assurance-maladie.

Y.R.

Le SITE DU MOIS

Vous avez des patients férus de médecines douces ? Invitez-les à consulter le site medoucine.com, qui a pour ambition de faciliter l’accès aux pratiques alternatives. Il publie des informations sur différentes disciplines : acupuncture, hypnose, méditation, naturothérapie… et aide le patient à déterminer la pratique adaptée à sa situation et à trouver un praticien de confiance sur sa plateforme. Le service de géolocalisation des praticiens n’est pour l’heure disponible qu’à Paris, mais ce service gratuit pour les patients devrait s’étendre en 2018 dans les autres grandes villes de France.

Y.R.

1/3DES PATIENTS ONT DÉJÀ TESTÉ L’ENVOI D’ORDONNANCES PAR MAIL.

Y.R.

Source : Pharminfo.fr

TIQUE

Dans le cadre du plan national de lutte contre la maladie de Lyme, le ministère des Solidarités et de la Santé et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) viennent de lancer l’application « signalement TIQUE ». Disponible gratuitement sous iOS et Android, cette application vous apprend tout sur les piqûres de tiques, leurs conséquences et comment s’en protéger. Elle permet également de déclarer une piqûre. Les données recueillies seront exploitées pour établir des cartes de présence des tiques et améliorer la prévention.

Y.R.

RENDEZ VOUS

Calendovia vient de lancer une application mobile gratuite pour les patients et labélisée mHealth Quality. L’utilisateur peut consulter la liste des professionnels de santé à proximité, consulter leurs fiches et leurs disponibilités, et prendre rendez-vous avec le praticien de son choix en quelques clics.

Y.R.