Comment pharmaciens et mé d ecins perçoi v ent-ils les applis santé ?
Pour la première fois, deux médias professionnels – Le Moniteur des Pharmacies pour les pharmaciens et Egora pour les médecins – ont procédé, avec le concours des sociétés de conseils Medappcare et Direct Medica, à une étude sur la perception de la santé connectée auprès de leur lectorat respectif. Les pharmaciens sont-ils plus « appliqués » que les médecins ? Réponses.
SOPHIE KEROB DIRECTEUR GÉNÉRAL DE DIRECT MEDICA
Ce nouveau volet du baromètre 2017 des applications de santé montre que la majorité des pharmaciens interrogés (57,5 %) sont désormais convaincus des bénéfices que les applications santé apportent aux patients, un chiffre en progression de 8,5 points par rapport à 2016. Ils restent cependant majoritairement méfiants avec un indice de confiance générale élevé (supérieur ou égal à 3 sur 4) pour 35 % seulement des pharmaciens interrogés. Si 31 % des pharmaciens sont prêts à recommander certaines applis, 34,6 % ne savent pas lesquelles.
La perception des applications de santé par les pharmaciens évolue. Ils sont de plus en plus nombreux à se dire prêts à utiliser une application favorisant l’observance thérapeutique (41 % contre 38 % en 2016), mais la sécurité des données collectées reste un frein.
DAVID SAINATI, DR EN PHARMACIE, PRÉSIDENT DE MEDAPPCARE
Médecins ou pharmaciens, plus de 7 professionnels sur 10 utilisent leur smartphone à la fois pour un usage personnel et professionnel. En ce qui concerne l’utilisation de la tablette tactile, les pharmaciens semblent davantage l’intégrer dans leur pratique professionnelle puisque 83 % d’entre eux déclarent qu’ils seraient prêts à en utiliser lors des entretiens pharmaceutiques contre 58 % des médecins lors de leurs consultations.
Dans les deux professions, ils sont également plus d’un tiers à recommander des applications santé à leur patientèle. Une majorité de pharmaciens (65 %) et de médecins (55 %) les recommanderaient encore plus si elles étaient évaluées par un organisme indépendant.
Tout comme le grand public, le niveau de confiance des professionnels de santé pour les applications mobiles reste faible. L’étude montre une forte inquiétude, surtout chez les médecins, notamment en ce qui concerne la sécurité des données personnelles. Cela étant, les professionnels ont bien compris l’enjeu représenté par la collecte et l’analyse de ces données de santé, puisque 70 % des pharmaciens et 57 % des médecins se déclarent prêts à exploiter ces données dans le cadre de leur exercice professionnel.
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