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Infirmiers libéraux : une riposte à la vaccination en officine

Publié le 4 novembre 2017 | modifié le 10 janvier 2025
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« - Le pharmacien veut faire l’infirmière.

– L’infirmière voudrait faire le médecin (article récent, déserts médicaux).

– Le médecin veut faire le pharmacien (article récent, stockage vaccins).

– Le vétérinaire veut faire le pharmacien en se réservant la vente des médicaments vétérinaires, alors que le code de la santé publique place le pharmacien en principal dispensateur du médicament vétérinaire.

– Leclerc voudrait faire le pharmacien.

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Et si, plus simplement, tout le monde faisait son métier et uniquement cela ! »

«[…] Les vaccins antigrippaux réalisés à la chaîne par certains cabinets, je sais bien que cela existe, tout comme j’ai conscience du caractère opportuniste de certains syndicats infirmiers… Mais à rebours, lorsqu’on voit les pharmaciens vacciner, ou encore toucher une prime pour supposément gérer les AVK des patients (dans la réalité, ce sont les IDEL qui le font, cette gestion, pas les pharmaciens ni les médecins), je comprends parfaitement que cela puisse hérisser le poil de certains confrères […]»

«Qu’il s’agisse de vaccins antigrippaux ou d’entretiens pharmaceutiques, certains y voient l’occasion de faire quelques sous de plus (un peu mesquin en comparaison du reste de l’activité), d’autres le sentiment de se forger une respectabilité dont ils s’estiment privés.

Dans le cas des fameux entretiens, là aussi, il ne s’agit pas d’un cadeau de l’administration, mais de proposer un os censé compenser les diminutions de revenus sur les médicaments eux-mêmes.
Une fois dit que je ne les pratique pas moi-même et que je n’y tiens pas, il ne faut tout de même pas jeter le bébé avec l’eau du bain : l’IDE n’a pas vocation à décider en autonomie du sort d’un INR, et c’est bel et bien au pharmacien qu’est dévolu le rôle du suivi médicamenteux, qu’il s’agisse d’ailleurs d’AVK ou d’autres médicaments.»

« “Le pharmacien administre ce qu’il vend !” Cet argument est plaisant à entendre quand on sait ce qui se passe chez les vétérinaires !
Le conflit d’intérêt est bien plus flagrant, et l’impact est en termes de santé publique bien plus dangereux, sans que cela n’émeuve grand monde chez nos amis infirmiers. »

« Petit village … Deux infirmières libérales qui sont mes amies. On se rend service mutuellement. On est en plein désert médical, certes, mais je ne vaccine pas. »

Actualité publiée le 26 octobre 2017 sur  lemoniteurdespharmacies.fr