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« 60 Millions » dresse sa liste de médicaments dangereux

Publié le 18 novembre 2017 | modifié le 2 janvier 2025
Par Yolande Gauthier
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Le magazine 60 Millions de consommateurs revient à la charge avec sa liste des médicaments dangereux parue dans le hors-série « Se soigner sans ordonnance » publié le 14 novembre. Deux ans après le premier opus, le verdict est le même : près de la moitié des 62 médicaments d’automédication examinés à la loupe sont à proscrire en raison d’un rapport bénéfice/risque défavorable. Toujours dans le collimateur, les médicaments vasoconstricteurs contre le rhume. « Pour décongestionner un nez bouché, on met un bazooka à la disposition des malades », juge le magazine qui préconise une alimentation saine, du repos et l’usage des plantes médicinales pour réduire les symptômes du rhume, voire la pose d’un demi-oignon jaune sur la table de nuit… Seuls les produits pour inhalation, tels que l’Essence algérienne, l’Inhaler Vicks, Pérubore et Calyptol auraient du mérite.

La situation n’est guère plus florissante pour les produits contre la toux. Après le listage des sirops à base de codéine et dérivés, le dextrométhorphane, « seule substance active bien tolérée et réellement efficace contre la toux sèche », n’est plus accessible en automédication. Du coup, 60 % des médicaments cités sont à rejeter et un seul est à privilégier : la pommade Vicks VapoRub. C’est finalement dans la sphère digestive que figure la majorité des médicaments recommandés, comme Imodiumcaps et Imodiumlingual dans la diarrhée ; Forlax, Lansoÿl framboise et Psylia dans la constipation ; Maalox maux d’estomac, Gaviscon et Gavisconell menthe sans sucre dans les maux d’estomac.

60 Millions de consommateurs s’attaque aussi aux marques ombrelles, accusées de semer le trouble dans l’esprit des consommateurs. Difficile de lui donner tort sur ce point, alors que des recommandations en cours d’élaboration par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pourraient tout bonnement interdire leur usage. Face aux nombreux risques de l’automédication, l’article invite le consommateur à bien choisir son pharmacien. Tout en prévenant que même si ce dernier connaît les spécialités vendues, « il a dans le même temps des objectifs commerciaux qui peuvent, du coup, le mettre dans une position ambiguë ».§

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