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Médicaments sans ordonnance : les prix ont bondi de 4,3 % en 2017 selon « Familles rurales »

© Les médicaments sans ordonnance font l’objet de fortes variations de prix d’une officine à l’autre

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Médicaments sans ordonnance : les prix ont bondi de 4,3 % en 2017 selon « Familles rurales »

Publié le 12 décembre 2017
Par Stéphanie Bérard et Laurent Lefort
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Dans son étude 2017, parue en avant-première dans le quotidien Le Parisien, l’Observatoire des prix de l’association Familles rurales fait état d’une hausse de 4,3 % en un an du prix des médicaments vendus sans ordonnance, avec de fortes disparités de prix d’un point de vente à l’autre. Cette conclusion provient de relevés de prix effectués dans 40 points de vente et sur 43 sites internet en octobre 2017. 

D’une manière générale, l’observatoire pointe du doigt les cinq plus fortes hausses de prix : Activir (+9,77 %), Dacryum (+9,59 %), Nurofen (+8,93 %), Nicopass (+7,72 %) et VoltarenActigo (+8,23 %). Sur onze produits regardés à la loupe, seulement deux sont en baisse : Imodium (-2,20 %) et Strepsils (-1 %). 

Surtout, Familles Rurales constate d’importantes variations de prix. La solution oculaire Dacryum, par exemple, oscille entre 1,95 euros et 8,50 euros selon l’endroit. Et l’observatoire de constater que ces variations de prix sont les plus importantes au sein du circuit officinal, allant de 13,90 à 34,10 euros pour Nicopass et de 2,75 à 9,10 euros pour Maalox. 

Les grandes et moyennes surfaces (GMS) ne sont pas forcément plus intéressantes en terme de prix sur la parapharmacie. Ainsi, le sérum physiologique est affiché à 5,26 euros la boîte de 40 doses en GMS, contre 4,26 euros dans le circuit officinal, en prix moyen. Dans les deux circuits, la marge semble confortable puisque le produit est disponible en ligne à partir de 1,49 euro. 

Sur internet, les produits comparés sont moins chers, d’après l’observatoire, mais, en rajoutant les frais de port de 5,92 euros en moyenne par commande, l’achat en ligne ne devient intéressant qu’au-delà d’un panier de 60 euros. 

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Le syndicat FSPF dément les chiffres annoncés 

La FSPF n’a pas mis de temps à réagir à ces chiffres. Dans un communiqué publié le 12 septembre, le syndicat met en avant des données IMS Pharmastat issues d’un panel de 14 000 pharmacies démontrant une évolution moyenne du prix public TTC de 0,71 % pour les 11 produits sur lesquels l’association Familles rurales a jeté son dévolu. « Une évolution inférieure à l’inflation constatée entre 2016 et 2017 » , fait remarquer la FSPF qui ajoute que « cette étude confirme le biais statistique lié à la taille du panel retenu, seulement 40 officines, soit 0,2 % de l’ensemble du réseau officinal. »

La FSPF conclut en demandant à rencontrer dès que possible « Familles rurales » afin « d’éviter à l’avenir que la méthodologie utilisée ne conduise à de telles contrevérités ».

Le syndicat USPO a réagi par voie de communiqué le 13 décembre, précisant que, sur 3 000 références de médicaments à prix non réglementés, l’augmentation était seulement de 0,53 %.

Afin de limiter les écarts de prix entre pharmacies, l’USPO demande aux pouvoirs publics d’intervenir pour permettre aux groupements et structures d’achats de mieux négocier auprès des laboratoires et gommer leurs augmentations de prix. Enfin, pour le syndicat,  » la marque reste un réflexe de consommation inadapté lorsqu’il s’agit de la santé des patients. «