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L’hypertension de Monsieur Systole
M. Systole, 72 ans, est un patient régulier de la pharmacie. Une hypertension lui a été diagnostiquée il y a un an. Il a du mal à suivre les mesures hygiénodiététiques préconisées par son médecin. Malgré une bithérapie, sa tension n’est pas contrôlée. Le médecin décide d’augmenter la posologie d’irbésartan et insiste à nouveau pour que M. S. débute un sevrage tabagique.
expliquer la prescription
• irbésartan : l’augmentation de la dose expose temporairement à un risque d’hypotension. Alerter le patient et lui conseiller de se lever en deux temps.
• Nicotinell : le sevrage tabagique fait partie de la prise en charge du risque cardiovasculaire global. Le patch est à placer le matin sur une peau sèche, saine et glabre. Changer de patch chaque matin et varier les sites.
Conseils complémentaires
– Poursuivre les mesures hygiénodiététiques (consommation modérée en sel, alimentation riche en fruits et légumes, graisses végétales riches en acides gras insaturés type huile d’olive, de noix ou de colza, limiter la consommation d’alcool et de café…), pratiquer une activité physique régulière (30-45 minutes 3 à 4 fois par
semaine) et adaptée. Un suivi par un diététicien peut être utile. Conseiller l’achat d’un podomètre pour évaluer l’activité physique journalière.
– Attention aux médicaments d’automédication tensiogènes : éviter notamment la prise d’AINS, de vasoconstricteurs, les médicaments riches en sodium et potassium (les sartans étant hyperkaliémiants)…
À proposer aussi…
en fonction du contexte, du patient et de ses plaintes.
Pour aider à l’observance : discuter de l’intérêt d’un pilulier, proposer de télécharger des applications d’aide à l’observance (Eval-Obs du Comité de lutte contre l’HTA…), évaluer régulièrement l’observance à l’aide d’un questionnaire de suivi par exemple selon le score de Morisky en 4 questions (ameli.fr)
– Pour suivre la tension : l’automesure tensionnelle par un autotensiomètre permet d’étudier l’efficacité du traitement et de vérifier le bon contrôle de la tension notamment lors de modifications du traitement. En fonction des capacités du patient à bien respecter les consignes d’utilisation et de sa préférence, proposer un appareil de poignet ou de bras. Les mesures effectuées au bras, dont la position modifie peu les résultats, sont considérées comme plus fiables que celles données par les appareils au poignet. Il est conseillé d’effectuer les mesures selon « la règle des trois » : 3 mesures successives le matin à une ou deux minutes d’intervalle, avant le petit-déjeuner et la prise des médicaments, 3 mesures le soir entre le dîner et le coucher, sur 3 jours consécutifs.
Les valeurs obtenues doivent être reportées sur un relevé d’automesure (disponible sur cespharm.fr par exemple). C’est la moyenne des 18 valeurs obtenues qui sera prise en compte. Elle doit être inférieure à 135 – 85 mmHg.
Les appareils proposent différentes options : mémoire intégrée pour un ou plusieurs utilisateurs, calcul automatique de la moyenne des mesures, alerte en cas de mauvais positionnement, appareils connectés…
– Pour améliorer les chances de sevrage : des substituts nicotiniques sous forme de gommes à mâcher ou comprimés à sucer peuvent être utiles en cas d’envie de fumer malgré le patch. Sensibiliser le patient aux signes de sous-dosage (envie de fumer, irritabilité, nervosité…) et de surdosage (palpitations, vertiges, céphalées, troubles digestifs, insomnie…). Proposer au patient des entretiens réguliers pour suivre ses motivations, évaluer les difficultés et adapter la prise en charge le cas échéant.
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