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Comment faire pour… contrôler son endettement

Publié le 17 février 2018 | modifié le 28 décembre 2024
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1Identifier les niveaux d’endettement

Trois niveaux d’endettement sont à distinguer au niveau du passif d’une officine :

L’endettement à moyen et long terme, principalement bancaire (prêt pour achat du fonds ou des parts, travaux, matériels…).

L’endettement en comptes courants (prêt des associés à la société) ou autres dettes financières, notamment auprès des associés et des investisseurs (pour les pharmaciens en SEL…)

L’endettement à court terme : le découvert bancaire, les dettes fournisseurs hors délais normaux, les retards fiscaux ou sociaux…

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« Une dette implique des remboursements à échéances convenues, mais une non maîtrise du volume, du nombre ou de la durée de ces échéances peut amener à un étranglement progressif de la trésorerie », souligne Joffrey Blondel, directeur gestion officinale chez Astera.

2Mettre en place les principes du contrôle

Il faut, avec son conseiller (le plus souvent l’expert-comptable de la pharmacie), analyser minutieusement le passif détaillé de l’officine et faire l’inventaire des dettes et des remboursements en cours (montant, taux, durée, date de fin, capital restant dû). Il s’ensuit une analyse du compte de résultat et de la capacité globale de financement de l’officine. « En d’autres termes, il faut savoir ce qu’elle est en mesure de rembourser une fois toutes les charges de fonctionnement normales payées : achats, personnel, frais généraux, rémunération de gérance », précise Joffrey Blondel. Cette capacité ainsi définie et les besoins d’investissements du pharmacien, croisés avec les dettes en cours, lui permettront de mettre en place les éventuelles actions correctives (demande de financement, de location financière, de restructuration…).

3Surveiller son autonomie financière

A partir du bilan synthétique de la société, il convient de s’assurer que l’autonomie financière vis-à-vis de la banque augmente graduellement et favorablement dans le temps au travers du ratio fonds propres/financements stables. Les financements stables sont composés des capitaux apportés par les associés initialement en capital et en comptes courants d’associés, de l’accumulation des résultats passés (et non distribués aux associés sous forme de dividendes) et les emprunts.§