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Cette fois c’est la bonne

Publié le 24 février 2018 | modifié le 28 décembre 2024
Par Laurent Lefort
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Gare au feu de broussailles ! Le DMP, en jachère depuis août 2004, est un dossier brûlant. Pour développer cet outil qui offre une vue d’ensemble sur le parcours de soins des patients, 210 millions d’euros ont été investis. 210 millions avant sa relance et son transfert début 2017 à l’Assurance maladie qui ont d’ores et déjà englouti 35 millions d’euros supplémentaires. Mais cette fois c’est la bonne. Le dossier médical partagé sera officiellement lancé sur l’ensemble du territoire national en octobre 2018, a annoncé Nicolas Revel, lors d’une table ronde organisée par les Contrepoints de la santé, le 8 février dernier. Le directeur général de l’Assurance maladie a promis que des dizaines de millions de DMP seraient ouverts. Il ne va pas falloir chômer, on en comptait un peu plus de 250 000 en octobre 2017. Outre le fait que l’homme n’a pas la réputation de parler pour ne rien dire, les chiffres parlent pour lui : la convention d’objectifs et de gestion signée entre l’Etat et la CNAM pour la période 2018-2022 est ambitieuse : 3,5 millions de DMP en 2018, 10 millions en 2019, 20 en 2020, 30 en 2021 et 40 en 2022. L’avenant n° 11 à la convention nationale pharmaceutique signé en juillet a même prévu des mesures incitatives pour les pharmaciens : 1 euro par dossier médical partagé ouvert. Au-delà de cette considération financière, l’outil qui collecte les données de santé individuelles des patients et les traitements et soins qui leur sont prodigués est tout sauf un gadget pour faciliter les nouvelles missions qui vont s’offrir aux officinaux.

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