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Chiens et chats, mais pas que…

Publié le 22 février 2018
Par Solange Liozon
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DUEC Pharmacie vétérinaire. Délivrer à l’officine le conseil adapté à chaque animal et savoir réorienter vers le vétérinaire en cas de nécessité sont les objectifs de ce diplôme universitaire d’études complémentaires.

« Puis-je donner la même alimentation à mon chien et à mon chat ? », « J’ai traité mon chien avec un antiparasitaire à base de perméthrine, je peux également l’utiliser pour mon chat ? » ou « Mon lapin a des plaques rouges et perd ses poils, que dois-je faire ? » Toutes ces questions trouveront des réponses si vous suivez le diplôme universitaire d’études complémentaires (DUEC) de pharmacie vétérinaire proposé par la faculté des sciences pharmaceutiques de Lille (59). « Le but n’est pas de devenir vétérinaire mais de se sentir plus à l’aise au comptoir avec des connaissances approfondies en matière vétérinaire », explique Christine Demanche, biologiste et responsable de la formation.

Un foyer sur deux a un animal

Un enseignement utile quand on sait que 49,5% des foyers français possèdent un animal de compagnie, en premier lieu des poissons, puis des chats et des chiens, sans compter le développement des nouveaux animaux de compagnie (NAC), comme les rats, les serpents, les primates. Répondre aux nombreuses interrogations des propriétaires nécessite des connaissances spécifiques.

Cette formation offre un atout supplémentaire pour les pharmaciens et préparateurs exerçant en zone rurale. Durant les trois semaines d’enseignement étalées sur trois mois, deux journées d’ateliers pratiques sont organisées sur les sites de l’institut de Genech (59) et de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort (94) pour se familiariser avec les comportements des chevaux, des ovins, des caprins et des suidés (porcs, sangliers…). Quelles sont les règles d’hygiène en matière de production laitière, les conduites de reproduction à mettre en place, les maladies liées aux élevages ? Voilà qui réjouira les professionnels proches d’élevages d’animaux de rente.

Fini de donner sa langue au chat

Des intervenants spécialisés en pharmacie et vétérinaire permettent aussi d’aborder, sans connaissances préalables, la dermatologie, la bactériologie, la virologie, la parasitologie et la pharmacologie afin de bien conseiller un client confronté à une morsure, une envenimation, à la contamination de son animal par des acariens, des tiques, des puces… Vous saurez par exemple expliquer pourquoi un collier anti-puces pour chien ne peut être employé pour son chat…

La toxicologie et la notion d’urgence toxicologique sont également abordées car de nombreuses intoxications ont été répertoriées avec des produits ménagers comme le white-spirit, les lessives… ou des intoxications félines avec la perméthrine : « 6% des propriétaires reconnaissent avoir appliqué l’antiparasitaire de leur chien à base de perméthrine, tout en connaissant le risque toxique qui existe chez le chat, en supposant que quelques gouttes ne lui feraient pas de mal…« , pointe Christine Demanche.

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Avec cet enseignement qui allie cours magistraux, e-learning et ateliers pratiques pour acquérir une connaissance approfondie du monde animal en matière de physiologie, pathologie, de pharmacologie et de diététique animale, le préparateur a tout pour devenir référent de l’officine sur le plan vétérinaire.

En pratique

Durée : 102 heures + 2 heures d’examen sur trois semaines entre avril et juin 2019. Pré-inscriptions ouvertes. Lieu : faculté des sciences pharmaceutiques et biologiques à Lille (59). Renseignements : Véronique De la Broise, Tél. : 03 20 96 47 06 ; veronique.delabroise@univ-lille2.fr Coût : 1 300 €. Prise en charge Actalians : oui.

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La sclérose en plaques

La sclérose en plaques

Décrite pour la première fois par le neurologue français Jean-Martin Charcot, en 1868, la sclérose en plaques est une maladie auto-immune et inflammatoire du système nerveux central, qui constitue la première cause non traumatique de handicap chez l’adulte jeune. La SEP est une maladie auto-immune faisant intervenir des lymphocytes B et T qui libèrent des cytokines pro-inflammatoires dans le système nerveux central. Il en résulte une démyélinisation et l’apparition de lésions scléreuses (ou plaques). Le traitement de fond fait appel à des immunomodulateurs ou des immunosuppresseurs. L’expression clinique polymorphe de la SEP impose une prise en charge multidisciplinaire combinant un traitement de fond à des traitements symptomatiques médicamenteux et non médicamenteux. Marie V., 32 ans, est traitée depuis 4 ans par tériflunomide pour une sclérose en plaques. Elle est par ailleurs sous contraceptif hormonal œstroprogestatif (Leeloo). Elle n’a pas eu de poussée depuis plus d’un an. Elle a pris rendez-vous avec son neurologue et présente au pharmacien son ordonnance. Elle explique qu’elle a fait part d’un projet de grossesse à son médecin qui a arrêté son traitement. Ordonnance 1 Pour soutenir le patient et lui apporter des conseils adaptés, il est nécessaire de connaître l’impact de la maladie et des traitements sur la vie quotidienne, et de cerner les problèmes susceptibles de se présenter pour savoir les prévenir et les gérer.
Les aoûtats