Egal accès aux soins : le rôle que pourraient jouer les pharmaciens

© Le pharmacien un acteur de proximité au service de tous les patients - David Bécus

Egal accès aux soins : le rôle que pourraient jouer les pharmaciens

Publié le 23 avril 2018
Par Magali Clausener
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Le 19 avril, devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur « l’égal accès aux soins des Français sur l'ensemble du territoire et sur l'efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieux rural et urbain », Carine Wolf-Thal, présidente du conseil national de l’ordre des pharmaciens, a mis en avant le rôle des pharmaciens auprès des patients. Elle a d’abord rappelé qu’il n’y avait « pas de problème d’accès aux soins en ce qui concerne les pharmacies » grâce au maillage territorial et à « des règles d’établissement qui ont fait leurs preuves », même si certaines pharmacies « sont fragilisées notamment par le départ en retraite ou le transfert de certains médecins ». La présidente a mis également en exergue le rôle social des officinaux et d’orientation dans le parcours de soins. Et présenté ce que pourraient encore faire les pharmaciens pour améliorer l’accès aux soins comme « la possibilité de renouveler certains traitements prescrits ou encore la prise en charge de pathologies bénignes, avec bien sûr l’information du médecin et des arbres décisionnels validés », la téléconsultation, la vaccination, et même un « rôle de triage orientant vers les urgences, une consultation, voire une téléconsultation, comme cela existe en Suisse. » 
En revanche, Carine Wolf-Thal a fait part de « l’interrogation » de la profession sur les maisons de santé, voulues par le gouvernement, qui peuvent « déstabiliser certaines officines quand les médecins se recentrent dans des bourgs ». Et d’appeler les ARS à la vigilance et à l’implication des pharmaciens lors de la création de ces pôles de santé. Quelques minutes auparavant, le Dr François Simon, président de la section exercice professionnel du Conseil national de l’ordre des médecins, avait largement insisté auprès des députés sur le fait que « toutes les formes de regroupement » étaient encouragées par l’Ordre des médecins. Dit autrement, pour faire face aux déserts médicaux, la coercition ne sert à rien.

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