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Infirmiers en pratique avancée : le projet de décret ne fait toujours pas consensus

© Une perfusion mise en place par un infirmier - DR

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Infirmiers en pratique avancée : le projet de décret ne fait toujours pas consensus

Publié le 3 mai 2018
Par Magali Clausener
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Le dernier projet de décret sur les compétences des infirmiers en pratique avancée (IPA), présenté le 24 avril dernier aux organisations professionnelles, ne satisfait toujours pas les syndicats des infirmiers. Le CNI (Coordination nationale infirmière) dénonce ainsi « le pouvoir des lobbys médicaux au détriment de la reconnaissance de l’expertise infirmière mais aussi et surtout de l’intérêt des usagers ». Pour le syndicat, « les nouveaux textes proposés enfermeraient l’infirmier exerçant en pratique avancée » qui agirait dans « le cadre de protocoles d’organisation précisant les règles de collaboration entre le médecin et lui. Outre l’évidente négation de l’expertise infirmière, il s’agit d’un frein majeur à l’exercice au regard de la problématique de désertification médicale croissante que connaît notre pays ». 
En outre, le nouveau projet de texte a supprimé la santé mentale des domaines pris en charge par les IPA. Ces domaines seraient l’oncologie, les maladies rénales chroniques, la dialyse, la transplantation rénale, les pathologies chroniques stabilisées, la prévention et les polypathologies courantes en soins primaires. Le Collège de médecine générale a donc été entendu, puisque la prévention et les polypathologies courantes en soins primaires ont été intégrées au décret. Dans ces différents champs d’intervention, l’IPA pourrait conduire un entretien avec le patient, retracer ses antécédents, prescrire des examens, et même renouveler ou adapter des prescriptions… Autre point relevé par Philippe Tisserand, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI), dans un article publié sur EspaceInfirmier.fr, la chimiothérapie orale serait réservée aux IPA. 

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