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© Ryeqo
Ryeqo, traitement de l’endométriose
Ryeqo est une association hormonale prescrite pour le traitement symptomatique de seconde intention de l’endométriose.
Indications
Chez les femmes adultes en âge de procréer :
– traitement symptomatique de l’endométriose en cas d’antécédent de traitement médical ou chirurgical pour cette maladie ;
– traitement des symptômes modérés à sévères des fibromes utérins (indication non remboursée au 26 février 2025).
Mode d’action
Le rélugolix est un antagoniste non peptidique des récepteurs de la gonadotropin-releasing hormone (GnRH). Il inhibe la sécrétion d’œstrogènes et de progestérone par les ovaires par diminution de la concentration d’hormone lutéinisante (LH) et d’hormone folliculostimulante (FSH).
L’administration d’œstradiol permet d’atténuer les symptômes associés à un état hypoœstrogénique, comme les symptômes vasomoteurs et la diminution de la densité minérale osseuse.
L’acétate de noréthistérone est un progestatif de synthèse. Il réduit le risque d’hyperplasie de l’endomètre induit par les œstrogènes chez les femmes non hystérectomisées.
Posologie
La dose recommandée est de 1 comprimé pris chaque jour à peu près au même moment de la journée.
Lors de l’instauration du traitement, le premier comprimé est à avaler dans les 5 jours qui suivent le début des menstruations. Si le traitement est commencé un autre jour du cycle menstruel, des saignements irréguliers et/ou abondants pourraient survenir au début.
Dites-le à la patiente
- Le comprimé quotidien peut être pris pendant ou en dehors des repas, avec une quantité suffisante de liquide.
- Prendre 1 comprimé oublié dès que possible et poursuivre le traitement à l’heure habituelle le jour suivant. Si 2 comprimés consécutifs ou plus sont omis, une méthode de contraception non hormonale doit être utilisée pendant les 7 jours de traitement suivants.
- Ce médicament entraîne généralement une diminution des pertes menstruelles ou une aménorrhée dans les 2 premiers mois de traitement. Consulter le médecin en cas de ménorragies persistantes.
Contre-indications
Présence ou antécédents de maladie thromboembolique veineuse (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, etc.) ou de maladie cardiovasculaire thromboembolique artérielle (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, cardiopathie ischémique, etc.).
Thrombophilies connues.
Ostéoporose connue.
Céphalées accompagnées de symptômes neurologiques focaux ou de migraines avec aura.
Cancers hormonodépendants connus ou suspectés.
Présence ou antécédents de tumeurs hépatiques (bénignes ou malignes) ou d’hépatopathie sévère tant que les résultats des tests d’exploration de la fonction hépatique ne sont pas redevenus normaux.
Grossesse ou suspicion de grossesse et allaitement.
Saignements génitaux d’étiologie inconnue.
Utilisation concomitante de contraceptifs hormonaux.
Hypersensibilité à l’un des composants (présence de lactose).
Grossesse et allaitement
Arrêter la contraception hormonale avant d’entamer le traitement. Des méthodes de contraception non hormonale doivent être utilisées pendant au moins 1 mois suivant le début de Ryeqo. Après au moins 1 mois d’utilisation à la dose préconisée, Ryeqo inhibe l’ovulation et permet une contraception adéquate.
Interrompre Ryeqo si une grossesse survient pendant le traitement.
L’ovulation reprend rapidement une fois que l’on met fin au traitement. Avant de le faire, les femmes en âge de procréer devront discuter d’une méthode de contraception appropriée et l’adopter immédiatement après l’arrêt de Ryeqo.
L’allaitement est contre-indiqué pendant le traitement et pendant 2 semaines après son arrêt.
Effets indésirables
Des céphalées et des bouffées de chaleur sont très souvent observées. Des saignements utérins, une sécheresse vulvovaginale, une irritabilité, des troubles de la libido, des sensations vertigineuses, des nausées, une alopécie, des sueurs nocturnes ou une arthralgie sont aussi fréquents.
Interactions médicamenteuses
L’utilisation concomitante avec des inhibiteurs oraux de la glycoprotéine P (ou P-gp : clarithromycine, kétoconazole, vérapamil, carvédilol, amiodarone, etc.), n’est pas recommandée : risque d’augmentation de l’exposition au rélugolix. Si la coadministration d’un inhibiteur oral de la P-gp en 1 ou 2 prises par jour ne peut être évitée (azithromycine, par exemple), commencer par Ryeqo et attendre au moins 6 heures avant d’avaler l’autre médicament.
L’administration concomitante avec des inducteurs puissants du CYP3A4 et/ou de la P-gp (carbamazépine, phénytoïne, rifampicine, rifabutine, millepertuis, etc.) n’est pas préconisée : diminution possible des concentrations plasmatiques du rélugolix.
Un ajustement de la dose de certaines substances comme la ciclosporine ou la lamotrigine peut être nécessaire pendant le traitement.
Surveillance particulière
Mesure de la pression artérielle et examen clinique avant l’instauration du traitement puis bilans périodiques.
Exclusion d’une grossesse avant de commencer le traitement.
Examen d’absorptiométrie biphotonique à rayons X recommandé après 1 an de traitement. Cet examen est également préconisé avant le début des prises chez les patientes ayant des facteurs de risque d’ostéoporose ou de perte osseuse.
L’avis de la HAS
– Service médical rendu important.
– Pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V).
– Population cible estimée à 13 000 patientes au maximum dans l’endométriose, 284 500 dans le fibrome utérin.
Délivrance
– Liste I.
– Prescription réservée aux spécialistes en gynécologie médicale ou en gynécologie obstétrique.
Fiche technique
Rélugolix 40 mg, œstradiol 1 mg et acétate de noréthistérone 0,5 mg pour un comprimé pelliculé jaune et rond, boîte de 28, 76,63 €, remb. SS à 65 %, AMM : 34009 302 916 5 8.
Gedeon Richter : 01 47 42 03 20
Les prix sont mentionnés hors honoraires de dispensation.
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