Financiarisation : Luc Priouzeau tire la sonnette d’alarme

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Financiarisation : Luc Priouzeau tire la sonnette d’alarme

Publié le 13 mars 2025 | modifié le 14 mars 2025
Par Oriane Raffin
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Luc Priouzeau (Giropharm) alerte sur les risques de la financiarisation en pharmacie. Il plaide pour le modèle coopératif, garant de l’indépendance des pharmaciens et du maintien des capitaux dans le système de santé.

« Il est important de distinguer la financiarisation des groupements et celle des officines. Souvent, l’amalgame est fait. En France, il n’y a aucun cas d’action directe détenue par un non-pharmacien dans le capital d’une officine. Cependant, les facilités financières offertes par les groupements aux jeunes pharmaciens lors de leur installation placent ces derniers face à des obligations qui leur font perdre leur indépendance. Le modèle coopératif, à l’inverse, permet au pharmacien de rester entièrement décisionnaire.

Notre objectif, au sein du collège, sera notamment d’interpeller les politiques mais aussi les pharmaciens, pour leur rappeler les vertus du système coopératif. Avec, bien sûr, le gros atout de n’avoir aucune fuite des capitaux ailleurs que dans le système de santé lui-même, puisque 100 % de la valeur créée par les coopératives est captée par les professionnels eux-mêmes. Nous avons un rôle de prévention : face à la méconnaissance des pouvoirs publics, il nous semble essentiel d’alerter, avant que les textes de loi ne donnent trop de pouvoir aux milieux financiers. »

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