Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère

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Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère

Publié le 6 mars 2025
Par Annabelle Alix
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Les préparateurs poursuivent leur mobilisation contre l'arrêté du 13 février 2025 qui leur retire l'autorisation d'effectuer des tests Covid-19 en officine. L'association professionnelle Anprep et le syndicat Force ouvrière (FO) montent au créneau.

La mobilisation des préparateurs, privés, depuis le 1er mars, de la faculté d’effectuer les prélèvements des tests de dépistage du Covid-19 sur les patients, se poursuit.

Le 5 mars, l’Association nationale des préparateurs et techniciens en pharmacie (Anprep) a adressé au ministre de la Santé un courrier reprenant les termes de son communiqué du 1er mars, pour réclamer le droit de tester à nouveau. Un courrier suivi de près par celui de Force ouvrière (FO), syndicat majoritaire des salariés de l’officine.

Une « profonde incompréhension »

« Cette mesure nous interroge fortement sur la cohérence des missions attendues en officine », précise Force ouvrière, et « sur la reconnaissance des compétences et des qualifications des préparateurs en pharmacie. » Durant trois années de tests pratiqués en officine, ceux-ci ont démontré « leur savoir-faire » et leur rôle « indispensable dans la prise en charge des patients, notamment dans les moments de fortes tensions sanitaires », peut-on lire dans le courrier.

FO insiste ainsi sur la « profonde incompréhension » de la profession face à ce recul, à l’heure où son rôle d’acteur de santé publique tend à être valorisé à travers l’exercice de nouvelles responsabilités « comme l’administration de l’ensemble du calendrier vaccinal ».

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Besoin d’une reconnaissance professionnelle pérenne

Le syndicat demande que la reconnaissance du rôle essentiel du préparateur dans le parcours de soins « s’inscrive dans la durée » et qu’il ne « se limite pas aux situations de crise ou d’urgence sanitaire ». L’organisation revendique une « réintégration des préparateurs à la liste des professionnels habilités à effectuer ces prélèvements, et de prévoir une reconnaissance financière en contrepartie de nouveaux actes ».

Le 5 mars, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), syndicat majoritaire de titulaires, dénonçait, elle aussi, dans un communiqué, « la fin de la possibilité, pour les préparateurs en pharmacie, de réaliser les tests antigéniques même non remboursés, mission pour laquelle ce personnel est formé et qu’il a exercée de manière continue ces quatre dernières années ».

La balle est maintenant dans le camp du ministère.