L’interdiction des « puffs » entre en vigueur

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L’interdiction des « puffs » entre en vigueur

Publié le 25 février 2025
Par Christelle Pangrazzi
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L’interdiction des « puffs », ces cigarettes électroniques jetables très prisées des adolescents, est désormais actée, avec la publication au Journal officiel ce mardi 25 février de la loi adoptée à l’unanimité par le Parlement.

Goûts fruités, designs attractifs et prix abordables : les « puffs » avaient tous les atouts pour séduire les plus jeunes. Une stratégie marketing dénoncée par les législateurs, qui ont pointé du doigt un « marché qui cible sans vergogne les jeunes enfants » (Khalifé Khalifé, LR) et des dispositifs « conçus pour attirer les jeunes avec leur saveur sucrée et leur design attrayant » (Anne Souyris, écologiste).

Les chiffres sont éloquents : selon une enquête BVA pour Alliance contre le tabac (2023), 15 % des adolescents de 13 à 16 ans ont déjà consommé ces cigarettes électroniques à usage unique. Plus inquiétant encore, 47 % d’entre eux ont commencé leur initiation à la nicotine par ce biais.

Une interdiction stricte et sans équivoque

Le texte législatif est clair : « Sont interdites la détention en vue de la vente, de la distribution ou de l’offre à titre gratuit, la mise en vente, la vente, la distribution ou l’offre à titre gratuit des dispositifs électroniques de vapotage […] qui sont préremplis avec un liquide et ne peuvent être remplis à nouveau, qu’ils disposent ou non d’une batterie rechargeable. » En revanche, cette interdiction ne concerne pas les cartouches rechargeables.

L’initiative, portée par l’ancienne députée écologiste Francesca Pasquini (Génération.s), a nécessité plus de deux ans de débats parlementaires et un passage par la Commission européenne avant d’aboutir à ce vote historique.

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Vers une interdiction des « pouches » ?

Certains parlementaires alertent déjà sur un autre produit préoccupant : les « pouches », ces sachets de nicotine à placer sous la lèvre, encore en vente libre en France. De nombreux élus appellent désormais le gouvernement à tenir ses engagements pour encadrer cette nouvelle tendance qui séduit également les jeunes.