Métier Réservé aux abonnés

Devenir le bras droit du titulaire

Publié le 23 avril 2018
Par Solange Liozon
Mettre en favori

Préparateur polyvalent. Se former aux fonctions commerciales, à la gestion de l’officine et mieux communiquer sont les points forts de cette formation proposée par le CFA de Toulon.

Vous souhaitez davantage de responsabilités au sein de votre officine ? Vous voulez maîtriser la négociation des achats, la vente, le conseil et vous investir dans la gestion ? Si c’est oui, alors la formation « Préparateur polyvalent », proposée par le CFA de Toulon (83) depuis une dizaine d’années, est faite pour vous. « L’officine est en pleine transformation. Nous, pharmaciens, avons besoin de nous appuyer sur des préparateurs capables de nous soulager en matière de politique des achats et de gestion, avance Jean-Philippe Roure, pharmacien, président du CFA de Toulon et intervenant de la formation. Il est nécessaire d’acquérir des compétences complémentaires comme celle de construire des animations du point de vente coordonnées avec les plans média afin d’assurer de vendre de tout ce qu’on achète. »

Immersion dans les bilans

La formation, d’une durée de 100 heures sur seize jours, est organisée en six modules, à raison de deux jours par mois pendant huit mois.

Deux jours sont consacrés au monde économique et administratif de l’officine. Comment est organisée une pharmacie, à quoi servent un bilan et un compte de résultat, il s’agit de se familiariser avec les coulisses comptables, la gestion du tiers payant, les rejets et les relations avec la CPAM et les mutuelles. Un module qui vise à soulager le titulaire de ces tâches administratives. « Le titulaire peut déléguer et le préparateur devenir un collaborateur indispensable. C’est une stratégie gagnant-gagnant », analyse Marie-Valérie Verquière, pharmacienne et directrice du CFA.

Trois journées sont consacrées à la communication pour être plus à l’aise au sein de l’équipe, avec les patients et les fournisseurs. Un consultant spécialisé en vente et communication apprend à gérer un patient agressif, à argumenter pour substituer ou à négocier avec les laboratoires…

Publicité

Dans le module Merchandising, Céline Cavallini, consultante pour les laboratoires Pierre Fabre, initie aux techniques d’agencement des rayons pour optimiser les flux de circulation et apprend à aiguiser ses argumentaires pour développer les ventes, dans le respect de la déontologie. Une demi-journée se déroule dans une officine pour mettre en application la théorie et une autre pour faire un « retour sur expérience ».

Une vision analytique

Enfin, un module informatique permet d’acquérir les savoir-faire techniques – traitement de texte, Excel, etc. – pour gérer les courriels, ou réaliser des affichettes publicitaires. « Les thèmes de cette formation ont été choisis en concertation avec des titulaires en exercice », précise la directrice.

Outre les connaissances théoriques, les enseignements sont riches de mises en situation, d’échanges et d’ateliers pour un passage à la pratique rapide. La formation crée une dynamique de groupe quand l’apprenant retourne dans son officine et partage son savoir avec ses collègues. Elle fait changer son regard sur le monde officinal et ses règles. « Notre formation apporte une vision d’analyse et de compréhension vis-à-vis par exemple d’une politique d’achats qui mêle nécessité et contraintes de stock par exemple », ajoute le directrice. Une titulaire témoigne avoir vu des changements positifs au sein de l’équipe au retour de l’une de ses préparatrices. Elle a donc décidé de former le reste de ses salariés. Eh oui, « Préparateur polyvalent » s’adresse aussi aux pharmaciens et aux employés !

En pratique

Durée : 100 heures, avec 2 jours par mois durant huit mois. Dates : septembre 2018 à avril 2019. Lieu : Toulon. Contact : Marie–Valérie Verquière, Tél. : 04 94 18 90 96 ; direction@prepapharmavar.com ; www.cfa-toulon.fr Coût : 200 € par jour. Prise en charge Actalians : oui.

Sur le même sujet…
Punaises de lit : ces 4 questions que vos patients vont vous poser
La sclérose en plaques

La sclérose en plaques

Décrite pour la première fois par le neurologue français Jean-Martin Charcot, en 1868, la sclérose en plaques est une maladie auto-immune et inflammatoire du système nerveux central, qui constitue la première cause non traumatique de handicap chez l’adulte jeune. La SEP est une maladie auto-immune faisant intervenir des lymphocytes B et T qui libèrent des cytokines pro-inflammatoires dans le système nerveux central. Il en résulte une démyélinisation et l’apparition de lésions scléreuses (ou plaques). Le traitement de fond fait appel à des immunomodulateurs ou des immunosuppresseurs. L’expression clinique polymorphe de la SEP impose une prise en charge multidisciplinaire combinant un traitement de fond à des traitements symptomatiques médicamenteux et non médicamenteux. Marie V., 32 ans, est traitée depuis 4 ans par tériflunomide pour une sclérose en plaques. Elle est par ailleurs sous contraceptif hormonal œstroprogestatif (Leeloo). Elle n’a pas eu de poussée depuis plus d’un an. Elle a pris rendez-vous avec son neurologue et présente au pharmacien son ordonnance. Elle explique qu’elle a fait part d’un projet de grossesse à son médecin qui a arrêté son traitement. Ordonnance 1 Pour soutenir le patient et lui apporter des conseils adaptés, il est nécessaire de connaître l’impact de la maladie et des traitements sur la vie quotidienne, et de cerner les problèmes susceptibles de se présenter pour savoir les prévenir et les gérer.
Les aoûtats