Mal-être des pharmaciens : un appel à témoignage pour alerter les pouvoirs publics

© Getty Images

Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Mal-être des pharmaciens : un appel à témoignage pour alerter les pouvoirs publics

Publié le 14 février 2025
Par Sana Guessous
Mettre en favori
Marasme économique, lourdeurs administratives, ruptures d’approvisionnement… L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) lance dès aujourd’hui un appel à témoignage pour recueillir la parole des officinaux. Objectif : alerter les pouvoirs publics sur le mal-être croissant des pharmaciens.

Alors qu’une officine sur deux connaît des difficultés de trésorerie, l’USPO veut mettre en lumière cette situation alarmante à travers des témoignages concrets. « Le ras-le-bol ne cesse de s’étendre. Les pharmaciens font face à des problèmes économiques croissants, à une charge administrative de plus en plus pesante, sans parler des ruptures et des pénuries de médicaments qui nous harassent. Tout ceci nous empêche de mener sereinement notre activité », déplore Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.

Un recueil pour interpeller les pouvoirs publics

L’appel à témoignage, lancé ce jour, vise à rassembler les récits des officinaux afin d’élaborer un document qui sera adressé aux plus hautes instances de l’État. « L’idée est de collecter la parole des pharmaciens pour en faire un recueil qui sera envoyé au directeur de la Cnam, au ministre de la Santé, au Premier ministre, au Président de la République et aux parlementaires », explique Jérôme Koenig, directeur général de l’USPO.

Un sondage complémentaire pour quantifier le malaise

Pour enrichir ce recueil, un sondage sera adressé lundi 17 février à toutes les officines françaises. Objectif : recueillir des données chiffrées sur la situation économique des pharmacies et leur perception de l’avenir de la profession. « Ces résultats nous permettront d’objectiver la situation et de les exposer aux pouvoirs publics », précise Jérôme Koenig.

Les conclusions de ces enquêtes seront présentées le 8 mars lors d’une conférence de presse menée par Pierre-Olivier Variot au salon Pharmagora Plus.

Vers un avenant 2 avec la Cnam ?

Face à cette crise, l’USPO mise sur l’ouverture d’un avenant 2 avec la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) pour améliorer les perspectives des officines. « L’Assurance maladie n’a hélas toujours pas répondu à notre demande », regrette le président du syndicat.

Publicité

Des dispositifs d’aide pour les pharmaciens en difficulté

En attendant des mesures concrètes, les pharmaciens confrontés à des difficultés peuvent se tourner vers plusieurs dispositifs de soutien. L’USPO rappelle l’importance d’utiliser ces aides pour faire face aux défis actuels de la profession.