Salaires : un premier échec dans les négociations de 2025

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Salaires : un premier échec dans les négociations de 2025

Publié le 11 février 2025
Par Anne-Charlotte Navarro
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Les syndicats représentant les employeurs et les salariés se sont réunis le 10 février pour entamer un nouveau tour de négociations sur une éventuelle revalorisation de la valeur du point en 2025. Deux propositions ont été avancées par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Lors de cette première réunion de l’année 2025, Philippe Denry, négociateur pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), est arrivé avec deux propositions concrètes. Tandis que Daniel Burlet, représentant de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), n’avait aucun mandat pour formuler une offre. « Cette situation est logique, même si elle est décevante pour les salariés, reconnaît-il. Le précédent accord n’a pas encore été étendu à l’ensemble des pharmacies. Ne pas avoir de mandat de signature ou de proposition place le ministère du Travail devant ses responsabilités, notamment pour la publication de l’arrêté d’extension au Journal officiel, soit une hausse de 1,8 % de la valeur du point, actée par les syndicats en novembre dernier », explique-t-il.

Des propositions rejetées par les syndicats de salariés

La première proposition de la FSPF prévoyait une augmentation différenciée entre les cadres et les non-cadres. « Les syndicats de salariés refusent catégoriquement cette approche, alors qu’elle permettrait pourtant d’être plus généreux envers les non-cadres », regrette Philippe Denry. La seconde suggérait une hausse de 0,5 % de la valeur du point. Pour les représentants des salariés, ces mesures sont insuffisantes. « La branche souffre d’un problème d’attractivité et d’un important turn-over, dont le salaire est l’une des causes principales. », souligne David Brousseau, le représentant de Force Ouvrière (FO), Christelle Degrelle, représentante de la CFE-CGC, abonde dans ce sens : « Une augmentation différenciée entre cadres et non-cadres est inenvisageable. Comment expliquer à un pharmacien qu’il n’aura qu’une faible revalorisation alors qu’il assume la majorité des nouvelles missions ? »

Les discussions se sont donc achevées sans accord, mais sans animosité. Un prochain rendez-vous est fixé au 10 mars 2025. Toutefois, David Brousseau prévient : « Si lors de la prochaine réunion, la proposition des employeurs se limite à zéro virgule quelque chose, nous quitterons la table des négociations ! ».

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Rappelons que lors des dernières élections syndicales TPE-PME, Force Ouvrière est devenu le syndicat leader de la branche officine, ce qui lui permet de signer seul les accords.