Premier secours : un programme pour labelliser les pharmacies parisiennes

© premiers secours officine labellisation urgences PUPS CSPP Ile-de-France - Marc Roche/Fotolia

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Premier secours : un programme pour labelliser les pharmacies parisiennes

Publié le 31 mai 2018
Par Francois Pouzaud
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Après Thomas Mesnier, médecin urgentiste député LREM de Charente, auteur du rapport « Assurer le premier accès aux soins » remis le 22 mai dernier à la ministre de la santé, qui prévoit d’intégrer les pharmaciens dans son dispositif, c’est au tour de la profession de creuser un peu plus le sillon tracé par ce dernier. L’initiative vient du terrain, précisément de la Chambre syndicale des pharmaciens de Paris (CSPP affiliée FSPF). Depuis deux ans, elle prépare, avec le soutien d’acteurs de premier plan dans le domaine médical et des urgences (France AVC, le Club médical numérique francophone & innovation santé, FSNB Health & Care), du Comité pour la valorisation de l’acte officinal (CVAO), du comité d’organisation des jeux olympiques d’été à Paris en 2024, un programme de labellisation de pharmacies qui seront formées aux premiers gestes d’urgence et à l’orientation des patients vers le médecin ou les urgences selon un arbre décisionnel. Ce programme, développé en partenariat avec « Les transmetteurs » (une association regroupant des professionnels du monde médical, social et de l’enseignement) en lien avec le SAMU 75, est basé sur le volontariat. A l’issue d’un cycle de formations simples et ludiques, dispensées in situ, en officine (à des heures à la convenance du titulaire), mais aussi en e-learning, la pharmacie obtiendra un label, renouvelable annuellement, le PUPS (pour pharmacie urgence premiers secours) et pourra apposer une vitrophanie sur la vitrine de son officine.

Rappelant que les services des urgences sont engorgés, les centres de régulation saturés, que la désertification médicale est aussi urbaine, Yorick Berger, vice-président de la CSPP, a insisté lors de la soirée de lancement de ce programme, mercredi 30 mai, dans les locaux de la FSPF, sur la « nécessité d’apporter un service support pour empêcher l’enrayement du système ».

Bien plus qu’un simple label, la CSPP souhaite, en concertation avec l’Ordre des pharmaciens et les syndicats, le faire reconnaître par les pouvoirs publics, grâce à l’évaluation et à la publication de résultats démontrant l’intérêt des pharmacies de premier recours. Si c’est un succès, la CSSP souhaite transformer l’essai en demandant la création d’une nomenclature des actes d’urgence réalisés par les pharmacies labellisées. Mais avant cela, elle va demander la prise en charge de ce programme de formation dans le cadre du DPC.

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