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© Getty Images/iStockphoto
3 questions à Armand Pinton, président du Collège des Pharmacies
Au total, le Collège annonce 15 000 adhérents (qui incluent certains répartiteurs). David Berthaud, président de Labo Pharma Conseils, estime à environ 9 000 le nombre de pharmacies d’officine concernées. Le bureau est composé pour une moitié de pharmaciens en exercice et pour l’autre de responsables opérationnels des structures ; il assure un rôle de représentation du Collège auprès de nos interlocuteurs. Ont été élus : Armand Pinton, président (président d’Astera) ; Dominique Pautrat, membre (président du directoire de La Coopérative Welcoop), Luc Priouzeau, membre (ex-président de Giropharm) et Sébastien de Larminat, membre (fondateur et président du directoire Totum Pharmaciens).
3 questions à…
Armand Pinton, président du Collège des Pharmacies de la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) et d’Astera
Quelle est l’ambition de ce Collège ?
Nous défendons le modèle des groupements coopératifs et associés, que nous portons à la connaissance des pharmaciens et des étudiants, pour les convaincre de sa pertinence. Nous souhaitons un double écho auprès des pharmaciens d’officine et des étudiants d’abord, afin qu’ils aient conscience de ce modèle – on n’est pas convaincu que tous en aient connaissance –, et des pouvoirs publics ensuite, car on voudrait que notre système économique, particulièrement vertueux, soit mieux reconnu, en bénéficiant, par exemple, d’une fiscalité spécifique, telle une moindre fiscalisation des dividendes des coopératives par rapport aux modèles capitalistiques.
Aspirez-vous à recruter d’autres groupements ?
Le Collège est ouvert à tout nouveau groupement. On ne cherche pas pour autant à recruter à tout prix, ça n’est pas notre objectif, mais si certains sont sensibles à notre discours, on les accueillera avec plaisir. Précision : dans le Collège, seuls les groupements adhérents à la FCA peuvent se joindre à nous, or toutes les coopératives n’y adhèrent pas.
Vous vous positionnez frontalement contre la financiarisation du secteur, pouvez-vous détailler cet engagement ?
Ce phénomène, qui a déjà touché d’autres métiers de la santé, est inquiétant et fragilise l’indépendance des pharmaciens, comme le maillage territorial. Les obligations ne sont qu’un pan – particulièrement désagréable – de la financiarisation du secteur officinal. C’est la financiarisation globale du secteur qui nous inquiète : nous lançons une alerte pour nous faire entendre auprès des pouvoirs publics. Car si vous prenez un groupement géré par fonds et un autre qui a adopté le modèle de la coopérative, sur 100 € d’excédent de gestion, le premier va en prélever une bonne partie pour rémunérer le fonds et redistribuer ce qui reste aux pharmacies, quand le second reversera la totalité aux pharmaciens et à la coopérative.
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