Rétro 2024 : Asafo, une arme antifraude pas encore au point

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Rétro 2024 : Asafo, une arme antifraude pas encore au point

Publié le 4 janvier 2025
Par Muriel Pulicani
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Les pharmaciens disposent désormais d’un nouvel outil, Asafo (alerte sécurisée aux fausses ordonnances), pour vérifier la validité des prescriptions et signaler les fausses ordonnances. Ce dispositif, accessible sur Amelipro, leur permet de percevoir une rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) spécifique.

Que s’est-il passé ?

Asafo met à disposition des pharmaciens une « liste de signalements avérés » répertoriant les ordonnances frauduleuses identifiées. En cas de doute sur une prescription, le pharmacien doit contacter le prescripteur. Si celui-ci confirme la fraude, un signalement doit être effectué en ligne, accompagné de l’envoi d’une copie numérique du document falsifié.

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Ça change quoi pour les pharmaciens ?

L’utilisation d’Asafo est désormais obligatoire. Les pharmaciens qui s’y connectent peuvent percevoir une Rosp « Bon usage du médicament » de 100 € par an. Cet instrument vise à inciter les professionnels à intégrer la lutte contre les fausses ordonnances dans leur pratique quotidienne. Beaucoup se plaignent toutefois du dispositif : lenteur, doublon, absence de liaison avec le logiciel de gestion d’officine. L’Assurance maladie a prévu des ajustements à l’horizon 2025.

Les alternatives privées

En parallèle, des solutions développées par le secteur privé se positionnent comme des alternatives (liste non exhaustive) :

  • OrdoSafe, un logiciel gratuit proposé par Massy Bouhadoun, pharmacien adjoint à Paris, utilise l’intelligence artificielle pour comparer les ordonnances envoyées en photo avec une base de données existante. En cas d’anomalie, le document frauduleux est transmis à l’Assurance maladie.
  • Phealing, start-up du groupe Cegedim, commercialise un outil à 49 € HT par mois qui combine la détection des fausses ordonnances, l’analyse des erreurs de prescription, l’édition de plans de posologie et la suggestion d’alternatives en cas de rupture de stock.

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