Démantèlement d’un vaste trafic de prégabaline à Clermont-Ferrand

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Démantèlement d’un vaste trafic de prégabaline à Clermont-Ferrand

Publié le 24 décembre 2024 | modifié le 26 décembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Un réseau de trafic de prégabaline, molécule détournée par les toxicomanes sous le nom de "drogue du pauvre", a été démantelé à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), selon un communiqué de la gendarmerie diffusé vendredi 20 décembre.

Quatre personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire après cette opération, au cours de laquelle 245 000 gélules ont été saisies. L’opération a permis de confisquer des médicaments d’une valeur estimée à 750 000 euros.

La prégabaline, commercialisée sous le nom de Lyrica, est couramment utilisée à des fins addictives dans les rues, notamment en raison de son faible coût, explique le colonel Ludovic Ehrhart, responsable de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).

Un phénomène en pleine expansion

« Les trafics de médicaments ont explosé ces trois ou quatre dernières années« , poursuit le colonel Ehrhart. Ces trafics, souvent contrôlés par des groupes criminels organisés, ont un impact direct sur la sécurité publique. En effet, ils contribuent à l’augmentation des agressions et des vols violents, précisent les forces de l’ordre.

Des vols internes à l’origine de l’enquête

L’enquête a débuté en mai, suite à des signalements d’anomalies dans les commandes d’une entreprise pharmaceutique. Après des investigations internes, il a été révélé que des centaines de milliers de comprimés avaient été volés entre mai et août, pour un préjudice de 300 000 euros. Ces médicaments étaient destinés à un réseau de trafiquants opérant dans la région de Clermont-Ferrand.

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Saisies impressionnantes et arrestations

Au cours de l’opération, la gendarmerie a saisi non seulement les 245 000 gélules, mais aussi plus de 200 000 euros en liquide, des cigarettes de contrebande, ainsi que des armes, dont deux fusils d’assaut, huit grenades à main et plusieurs centaines de munitions.

Les dangers du mésusage de la prégabaline

La prégabaline peut entraîner des effets graves en cas de mésusage : coma, troubles de la conscience et risques mortels figurent parmi les complications possibles liées à sa consommation abusive.

Face à l’augmentation des abus et des dépendances, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a resserré les conditions de prescription de la prégabaline depuis mai 2021.

Avec AFP