De l’urgence d’un PLFSS après Noël

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De l’urgence d’un PLFSS après Noël

Publié le 20 décembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Le Premier ministre François Bayrou a exprimé son souhait de faire adopter le budget 2025 d’ici la mi-février, malgré l’instabilité gouvernementale actuelle. En attendant, une loi spéciale permet de financer la Sécurité sociale, mais l'absence de nouvelles mesures fiscales suscite des inquiétudes, particulièrement chez les pharmaciens.


Jeudi 19 décembre, lors de sa première interview télévisée, François Bayrou a évoqué l’adoption rapide du projet de loi de Finances et d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, idéalement d’ici la mi-février. Il a cependant admis les difficultés liées à l’interruption des travaux préparatoires après la motion de censure qui a renversé l’exécutif précédent. « J’espère que nous pourrons l’adopter à la mi-février, mais je ne suis pas certain d’y parvenir », a-t-il précisé, en assurant que le gouvernement repartirait du texte voté avant la censure.

Un budget transitoire pour la Sécurité sociale


En attendant le budget définitif, une loi spéciale a été adoptée cette semaine. Elle permet au gouvernement de lever des impôts et de recourir à l’emprunt pour financer la Sécurité sociale. Toutefois, cette loi repose sur le budget de l’année précédente et ne prévoit ni indexation, ni reconduction de dispositifs fiscaux spécifiques, comme les aides à l’apprentissage ou la fiscalité des ventes, essentielles pour les pharmaciens.

L’urgence d’adopter le PLFSS après Noël 


Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), a insisté sur l’urgence d’adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Il a souligné qu’un gouvernement pleinement opérationnel est nécessaire pour sa mise en œuvre. En l’absence de stabilité, l’administration fonctionne en mode dégradé, risquant des conséquences économiques et sociales importantes.

Jérôme Koenig, directeur de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine, a précisé que bien que l’absence de PLFSS soit temporaire, la dernière version de ce projet contenait des éléments positifs. « Nous espérons que ces mesures seront reprises. Cela crée une incertitude pour toutes les entreprises, mais surtout pour celles rencontrant des difficultés structurelles, comme les officines », a-t-il ajouté.

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Un plan de rééquilibrage des finances publiques


Enfin, François Bayrou a exprimé son souhait de mettre en place un plan de rééquilibrage des finances publiques, avec un objectif de retour à l’équilibre d’ici dix ans. Concernant la taxation des grandes entreprises, il a assuré qu’il prenait cette question « très au sérieux ».