- Accueil ›
- Formation ›
- Cahiers Ordonnance ›
- L’herpès ›
- L’essentiel à retenir sur l’herpès

© Getty Images
L’essentiel à retenir sur l’herpès
À propos de la pathologie
L’herpès est une affection cutanéomuqueuse liée aux virus Herpès simplex dont il existe deux types. Le type 1, essentiellement responsable de l’herpès oral, et le type 2 classiquement responsable de l’herpès génital, infection sexuellement transmissible. Ces virus peuvent néanmoins infecter toute région cutanéomuqueuse : en particulier, le HSV-1 est responsable d’herpès génitaux via des contacts orogénitaux.
Après une primo-infection souvent asymptomatique, le virus reste à l’état latent au niveau des ganglions sensitifs locorégionaux (ganglion de Gasser au niveau oral, ganglions sacrés au niveau génital). Ne se multipliant pas, il échappe ainsi au système immunitaire et aux antiviraux. Chez certaines personnes, il peut se réactiver sous l’influence de différents facteurs (fièvre, fatigue, stress, règles, etc.) et être à l’origine de poussées d’herpès symptomatiques ou récurrentes.
Les récurrences se manifestent par l’apparition de vésicules douloureuses, toujours aux mêmes endroits, précédées de prodromes (rougeur et picotements notamment). Les lésions guérissent en 1 semaine environ, parfois plus en cas d’herpès génital.
Bénigne chez une personne immunocompétente, une infection herpétique peut être grave chez des immunodéprimés et les nouveau-nés, notamment.
À propos du traitement
Les topiques antiviraux ne sont pas recommandés. Un antiviral per os (aciclovir ou préférentiellement valaciclovir qui nécessite moins de prises) voire injectable (aciclovir) est indiqué en cas de primo-infection orale ou génitale et de récurrences d’herpès génital pour diminuer la durée des symptômes et leur intensité. Son intérêt est plus discuté en cas de récurrences orofaciales.
L’antiviral est d’autant plus efficace qu’il est débuté dès les prodromes.
En cas de récurrences fréquentes (plus de 6 par an), un traitement antiviral prophylactique est préconisé pour espacer les poussées.
Prévention
Au cours d’une poussée, le risque de transmission est possible, dès les prodromes jusqu’à la guérison complète des lésions, par contact direct avec ces dernières ou des sécrétions (gouttelettes de salive, sécrétions génitales). Le virus étant fragile dans l’environnement, une transmission via des objets est faible. Par prudence, il est néanmoins recommandé de ne pas partager son verre, ses couverts ou son linge de toilette.
Chez la femme enceinte, une récurrence d’herpès au moment de l’accouchement entraîne une césarienne pour prévenir l’infection du nouveau-né. Ce dernier peut aussi être contaminé via un herpès oral de l’entourage. Les gestes de prévention sont primordiaux en cas de bouton de fièvre.*
En savoir plus
Société française de dermatologie
Collège national des gynécologues et obstétriciens
Questions sexualité, les informations grand public par Santé publique France
Avec l’aimable relecture de la Pre Sonia Burrel, virologue au centre hospitalier universitaire de Bordeaux (Gironde) et de la Dre Odile Bagot, gynécologue à Strasbourg (Bas-Rhin).
Article issu du cahier Formation du n° 3534, paru le 2 novembre 2024, mis à jour le 20 décembre 2024.
- Accès aux études de pharmacie : une nouvelle passerelle possible dès le bac +3
- Salaires en officine : juste après l’augmentation de 2024, celle de 2025 presque signée
- Économie officinale : les pharmaciens obligés de rogner sur leur rémunération
- Difficultés économiques : de quoi se plaignent les pharmaciens d’officine ?
- Indus, rémunération des interventions pharmaceutiques, fraudes… L’intérêt insoupçonné de l’ordonnance numérique
- La question des remises sur les génériques toujours d’actualité
- Déploiement de la carte Vitale numérique : les pharmaciens sont-ils prêts ?
- Vanflyta : 4 points clés sur ce nouveau traitement de la leucémie aiguë myéloïde
- L’arsenal de mesures du gouvernement pour lutter contre les violences faites aux soignants
- [VIDÉO] Vers un nouvel avenant conventionnel ? La Cnam temporise
