Les étudiants en pharmacie en grève ce mardi 3 décembre 

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Les étudiants en pharmacie en grève ce mardi 3 décembre 

Publié le 2 décembre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Mardi 3 décembre, les amphithéâtres se vident. Dans toutes les facultés de pharmacie de France, les étudiants se mobilisent pour dénoncer des coupes budgétaires qui, selon eux, menacent non seulement la qualité de leur formation, mais aussi l’avenir des universités publiques.

En ligne de mire : les 130 millions d’euros que le gouvernement demande aux établissements d’enseignement supérieur de compenser dès 2024. La situation est alarmante. « Sur l’année 2024, 60 universités risquent déjà d’être en déficit sur 74. Ces mesures ne feront qu’aggraver la situation », alerte Valentin Masseron, porte-parole de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf). Aux côtés de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), l’Anepf appelle à une mobilisation nationale, pointant une crise qui dépasse largement les seules études pharmaceutiques.

Locaux vétustes, manque d’enseignants…

Le portrait qu’ils dressent est sombre : locaux vétustes mettant en danger la sécurité des étudiants, manque cruel d’enseignants qualifiés, et salles d’enseignement bondées, rendant tout apprentissage efficace illusoire. « Nos conditions de travail se dégradent à un point critique », dénoncent les représentants.

La rue comme dernier recours

Cette mobilisation, qui passe ce mardi par une grève nationale, s’inscrit dans une stratégie plus large. Les étudiants ont déjà donné rendez-vous le 10 décembre, devant le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), pour manifester lors du vote décisif du budget.

Dans ce contexte tendu, l’enjeu dépasse les revendications sectorielles des futurs pharmaciens. C’est la pérennité du système universitaire français tout entier qui se joue, au risque de creuser davantage les inégalités entre établissements, étudiants et territoires.

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Les étudiants rappellent que l’enseignement supérieur est un investissement pour l’avenir et non une variable d’ajustement budgétaire. Reste à savoir si leur cri d’alarme sera entendu.