Réforme du 3e cycle : après les paroles, les étudiants en pharmacie attendent des actes

© Getty Images/iStockphoto

Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Réforme du 3e cycle : après les paroles, les étudiants en pharmacie attendent des actes

Publié le 27 novembre 2024 | modifié le 29 novembre 2024
Par Audrey Chaussalet
Mettre en favori
La réforme du 3e cycle des études pharmaceutiques sera-t-elle mise en œuvre à la rentrée 2025 ou est-ce une énième promesse d'un énième ministre de la Santé ? Après les paroles tenues le 25 novembre 2024 par Geneviève Darrieusecq, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) attend une concrétisation. Et le plus tôt sera le mieux.

En conclusion de la 36e journée de l’Ordre national des pharmaciens, qui s’est tenue le lundi 25 novembre 2024 au Beffroi de Montrouge (Hauts-de-Seine), la ministre de la Santé Geneviève Darrieusecq a évoqué une réforme du 3e cycle des études pharmaceutiques pour la rentrée 2025. Sauf que pour une mise en application en septembre prochain, le temps presse. « Il est urgent de lancer une réunion pour définir les arbitrages entre la direction générale de l’offre de soins (DGOS), la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP), l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), les syndicats, les doyens, le Collège des Pharmaciens Conseillers et Maîtres de stage. Au risque sinon que la réforme ne soit pas appliquée de manière homogène sur l’ensemble du territoire », prévient Valentin Masseron, porte-parole de l’Anepf. L’autre danger de ne pas voir une nouvelle fois cette réforme voir le jour peut provenir de la menace qui pèse actuellement sur le gouvernement Barnier en cas de motion censure. En préambule de son discours, Geneviève Darrieusecq n’a d’ailleurs pas manqué d’ironiser sur l’instabilité du poste qu’elle occupe.

L’Anepf peine encore à y croire

L’Anepf, qui s’était déjà mobilisée le 21 novembre 2023 dans 24 facultés pour demander l’application de cette réforme, ne cache pas non plus sa déception sur le flou entretenu par Geneviève Darrieusecq. « La durée du stage augmentera », s’est-elle contentée de déclarer, alors que l’Anepf souhaite que la durée du stage passe de 6 à 12 mois. Si elle a assuré que « la rémunération du stage sera augmentée », elle n’a pas non plus précisé de combien, ni à qui incombera la charge de cette augmentation. L’Anepf demande à ce que la rémunération d’un peu plus de 500 € par  mois soit doublée. Quant aux aides attribuées aux étudiants, la ministre a évoqué le versement des indemnités de transport, mais elle a passé sous silence les indemnités de logement en zone sous-dense réclamées par l’Anepf. Bref, dans les rangs des étudiants, ces annonces sont jugées « trop faibles et insuffisantes » pour que l’on puisse vraiment se réjouir.

Publicité