DPC : se mettre en règle avec l’obligation de formation continue

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DPC : se mettre en règle avec l’obligation de formation continue

Publié le 30 novembre 2024
Par Anne-Charlotte Navarro
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Le développement professionnel continu (DPC) est une obligation pour tous les professionnels de santé en activité. Instauré en 2017, ce dispositif vise à permettre aux pharmaciens et préparateurs en officine de maintenir leurs compétences à jour et d’améliorer leur pratique.

1. Choisir son parcours pour entretenir ses connaissances 

Sur une période de trois ans, chaque pharmacien, titulaire et adjoint, doit :

–  soit suivre un parcours de formation via la démarche de l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC). Le professionnel doit alors valider au moins deux types d’actions parmi les trois existantes (formation continue, évaluation des pratiques professionnelles et gestion des risques) qui s’inscrivent dans le cadre des orientations prioritaires pour la période triennale concernée définies par arrêté. La liste des actions enregistrées par l’ANDPC est publiée sur le site agencedpc.fr.

– soit justifier de son engagement dans le parcours DPC du Conseil national professionnel (CNP) pharmacie. Le pharmacien doit valider trois actions, dont une de formation, une d’évaluation des pratiques professionnelles et/ou de gestion des risques. La troisième action est au choix du pharmacien parmi les 3 types d’actions Les actions qui entrent dans le parcours du CNP intègrent celles agréées par l’ANDPC et aussi d’autres dans des domaines variés (travaux d’expertise, participation à un jury d’examen, tests de lecture d’une revue professionnelle). La liste est accessible sur le site cnppharmacie.org.

Le préparateur doit aussi répondre à son obligation triennale de DPC. Seul le parcours proposé par l’ANDPC est actuellement accessible.

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2. S’assurer que l’organisme est enregistré

Une formation validante DPC ne peut pas être réalisée par n’importe quel organisme de formation. Celui-ci doit être enregistré auprès de l’ANDPC ou recensé par le CNP (selon le parcours choisi).

Attention : Régulièrement, les pharmacies font l’objet de démarchage téléphonique abusif par des organismes de formation se disant mandatés par l’ANDPC.

3. Faire sa demande de prise en charge financière

Pour un titulaire, les actions de la démarche de DPC enregistrées auprès de l’ANDPC sont prises en charge par cette autorité dans la limite de barèmes fixés chaque année. Une indemnisation, versée à l’apprenant, est aussi prévue. Les deux aides varient en fonction du type d’action: présentiel, e-learning ou mixte. Les titulaires peuvent également obtenir une subvention du fond interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF PL), dont le montant est plafonné, pour certaines formations quel que soit le parcours de DPC choisi.

Pour un pharmacien salarié ou un préparateur, le coût d’un certain nombre d’actions de DPC peut être financé par l’opérateur de compétences des entreprises de proximité (Opco EP), selon un barème défini.

4. Justifier de son obligation par tranche de 3 ans

La période d’obligation triennale de DPC en cours a commencé en janvier 2023 et s’achèvera en décembre 2025. Pour les pharmaciens, cette obligation est contrôlée par l’Ordre national des pharmaciens. Salarié ou titulaire, chacun doit transmettre un document de traçabilité à télécharger sur le site de l’ANDPC à l’Ordre national des pharmaciens par le biais du portail e-POP. La transmission automatique sera bientôt effective pour les pharmaciens ayant activé e-POP avant le 30 novembre 2024. Il est en outre conseillé de conserver les attestations de validation du parcours recommandé dans l’attente de la mise en place d’une plateforme par le CNP.

Aucun organisme externe ne contrôle cette obligation des préparateurs, le titulaire assume cette responsabilité. Les préparateurs doivent conserver leur attestation.