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Stop à l’hécatombe
54 % des pharmacies connaissent des difficultés économiques. Un triste sort qui touche aussi d’autres domaines, à en croire une étude du cabinet Altarès datée du 18 septembre. Actuellement, moins d’une entreprise française sur deux paie ses fournisseurs à l’heure. « Près de 20 % des officines affichent une trésorerie négative, alors qu’elles étaient seulement 12 % il y a un an », s’inquiète Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Des situations délicates qui se terminent de plus en plus souvent par des fermetures. Le secteur de la pharmacie en fait, lui aussi, les frais. 18 officines ont mis la clé sous la porte entre début juillet et fin septembre, soit une augmentation de 38 % par rapport à la même période de l’année précédente, d’après une autre étude de l’expert de la donnée d’entreprise. Ces chiffres viennent d’ailleurs corroborer les projections de la FSPF qui tablent sur 300 fermetures en 2024, soit un niveau historique jamais atteint. À fin septembre, sur 12 mois glissés, « le nombre de défaillances d’entreprises, tous secteurs confondus, a établi un autre record à 66 000, dont un peu plus de 64 000 cessations de paiements », a annoncé de son côté Thierry Millon, directeur des études d’Altarès. De son côté, Guillaume Racle, de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), estime que « si on continue sur cette dynamique, nous risquons de perdre 4 000 à 5 000 officines dans les années à venir, soit un réseau réduit à 15 000 pharmacies ». La suite va dépendre du scénario budgétaire qui sera voté dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025. Dans la première version, il n’y a pas une ligne pour donner un coup d’accélérateur sur la substitution des biosimilaires. Au-delà des économies que cela pourraient générer à l’État, une substitution élargie des biosimilaires pourrait être un salut économique pour l’officine.
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