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Est-ce une bonne idée de prolonger la crème antihémorroïdaire pour éviter les récidives ?

Publié le 26 octobre 2024
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Non, les antihémorroïdaires locaux n’ont pas montré de bénéfice à long terme ni d’action préventive sur les récidives. La régulation du transit au long cours est la seule mesure efficace pour limiter celles-ci. La constipation étant le plus souvent en cause, il faut adopter les bons réflexes, pendant et après la crise : alimentation enrichie en fibre (céréales complètes, légumes verts, etc.), hydratation suffisante, activité physique régulière et, si besoin, des laxatifs de lest ou osmotiques. Les autres traitements recommandés en cas de manifestations de la maladie hémorroïdaire s’utilisent en cure courte. Les topiques sous forme de crème ou de suppositoire, efficaces sur les symptômes dans une grande majorité des cas, s’utilisent sur sept jours au maximum. Les phlébotropes par voie orale ont montré un bénéfice − avec un faible niveau de preuve − sur le prurit, les rectorragies et le suintement, ils sont généralement conseillés à forte dose d’emblée, sur une semaine également. Quand la douleur n’est pas suffisamment contrôlée, des antalgiques oraux peuvent être associés, du paracétamol et/ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens, voire des corticoïdes sur prescription en cas de thrombose avec œdème. Sans avis médical, le paracétamol et l’ibuprofène doivent être employés à la dose efficace la plus faible possible et sur une durée courte, sans dépasser cinq jours.

  • Anne-Gaëlle Harlaut

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