4 962 lits d’hôpital fermés en 2023 selon la Dress

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4 962 lits d’hôpital fermés en 2023 selon la Dress

Publié le 31 octobre 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Selon une étude récente de la Direction statistique des ministères sociaux (Drees), 4 962 lits d’hospitalisation complète ont été supprimés en 2023 dans les établissements publics et privés. Au 31 décembre, la France comptait ainsi 369 423 lits d’hospitalisation, marquant une baisse de 1,3 % par rapport à l’année précédente.

Depuis 2013, ce sont au total 43 500 lits qui ont été fermés, témoignant d’une tendance pérenne à la restructuration des soins, qui privilégie un modèle d’hospitalisation de jour au détriment de l’hospitalisation complète. Ce phénomène s’explique à la fois par une volonté politique d’orienter les soins vers davantage d’ambulatoire et par une crise de ressources humaines, qui empêche le maintien d’un nombre suffisant de lits ouverts.

Au cours de la dernière décennie, cette réduction de 10,5 % des lits d’hospitalisation complète a été accompagnée d’une augmentation significative de 31 % des places d’hospitalisation partielle, qui atteignent désormais 88 504 places. Parallèlement, les capacités d’hospitalisation à domicile continuent de croître (+ 4,1 %), avec 24 100 patients soignés à domicile en 2023.

Manque d’attractivité des professions médicales

Alors que les débats sur le budget de la Sécurité sociale pour 2025 battent leur plein, la promesse faite par l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, de rouvrir plusieurs milliers de lits d’ici la fin de l’année n’a pas été réalisée. Il avait alors précisé que ces fermetures n’étaient pas motivées par des contraintes budgétaires, mais plutôt par un manque d’attractivité des professions médicales.

La Drees souligne que la diminution des capacités d’hospitalisation complète s’est accélérée ces quatre dernières années, avec une réduction annuelle moyenne de 2,4 % des lits en psychiatrie, particulièrement dans le secteur public. Les soignants dénoncent ces fermetures qui engendrent une saturation des services, exacerbant la pression sur les équipes et contribuant à des tensions croissantes dans les services d’urgence, conduisant de nombreux professionnels à quitter le milieu hospitalier.

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Préavis de grève du 4 au 21 novembre

Face à cette situation, quatre syndicats (CGT, FO, Sud et Unsa) ont déposé un préavis de grève allant du 4 novembre au 21 décembre, en réaction à un budget qu’ils jugent insuffisant pour faire face aux enjeux de la santé publique. Le gouvernement, quant à lui, cherche à contenir le déficit de la Sécurité sociale à 16 milliards d’euros en 2025, contre 18 milliards en 2024.