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Négociations salariales : l’Etat met un coup de pression sur les employeurs
La lettre de convocation laisse entendre que l’objectif de cette réunion est de faire un point d’étape sur les négociations de la branche, notamment sur le rattrapage de la grille des salaires par le Smic.
Lors de leurs discours respectifs de politique générale, Gabriel Attal et Michel Barnier avaient indiqué tous deux porter une attention au pouvoir d’achat et aux négociations salariales dans les branches dont les premiers niveaux de rémunération étaient sous le niveau du Smic. « Avec plusieurs coefficients rattrapés par le Smic, je ne suis que moyennement surpris de cette convocation, mais je doute que ce soit la DGT qui mette du beurre dans les épinards de l’officine », déclare Daniel Burlet, négociateur sur le sujet pour l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
D’où vient cette convocation ?
« Après une suspension de plusieurs mois et de multiples reports, les négociations sur la question de la valeur du point ont repris depuis deux mois seulement. J’ai demandé au représentant de la DGT, qui assiste à chaque réunion, de remonter la situation à sa hiérarchie, c’est ce qu’il a dû faire », déclare David Brousseau, représentant FO pour la branche officine.
Interrogé sur la méthode, Daniel Burlet répond que « c’est la première fois que ce type de réunion est organisé ». Philippe Denry, négociateur sur ces sujets pour la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), concède que « la perspective de cette réunion n’est pas très agréable. Mais contrairement à d’autres branches, nous négocions, échangeons des propositions et contre-propositions ». « Une négociation n’aboutit pas toujours à un accord », précise Philippe Denry.
Quels sont les pouvoirs de la DGT ?
Au-delà d’écouter les doléances des uns et des autres, la DGT agite le spectre des exonérations de charges sociales. « Je doute qu’augmenter les charges de l’officine l’aide à rester à flot. N’oublions pas que plus de la moitié des officines a une trésorerie négative », insiste Daniel Burlet.
Autre menace, la fusion des branches. La DGT peut décider de fusionner deux ou plusieurs branches entre elles quand le dialogue social est inexistant. Ce n’est pas le cas de l’officine, constatent l’ensemble des représentants syndicaux.
Les représentants des salariés espèrent une revalorisation de la valeur du point de 1,8 %. Cette convocation permettra-t-elle de l’obtenir ? « Réellement, il s’agit plus d’un coup de pression mis sur les représentants des employeurs, quelques jours avant la dernière réunion sur la valeur du point de 2024. Espérons qu’il soit positif », conclut David Brousseau.
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