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Attention à l’iode dans les algues

Publié le 31 août 2018
Par Christine Julien
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La France n’est pas l’Asie ou la Norvège, gros consommateurs, mais les algues sont de plus en plus consommées dans l’alimentation, notamment des végétaliens ou des fans de cuisine japonaise, et via les compléments alimentaires « transit » et « minceur ». En raison d’une teneur variable en iode de ces végétaux marins, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) met en garde les consommateurs réguliers. Une surconsommation chronique peut perturber le fonctionnement thyroïdien, favoriser les pathologies thyroïdiennes auto-immunes et entraîner des dysfonctionnements rénaux et cardiaques. Les algues brunes laminaires Laminaria spp et Saccharina spp, ou l’algue rouge Gracilaria verruqueuse sont particulièrement riches en iode.

Au niveau national, la dose journalière maximale d’iode dans les compléments alimentaires est fixée à 150 µg. Au niveau européen, la limite supérieure de sécurité est de 600 µg/jour chez l’adulte. L’Anses déconseille la consommation d’algues en cas de dysfonctionnement thyroïdien, de maladie cardiaque, d’insuffisance rénale, avec un médicament contenant de l’iode ou du lithium et aux femmes enceintes ou allaitantes, hors avis médical. Prudence chez les enfants, les données étant insuffisantes. Pour info, la spiruline est pauvre en iode.

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