Homéopathie : fin du diplôme universitaire à la faculté de médecine de Lille

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Homéopathie : fin du diplôme universitaire à la faculté de médecine de Lille

Publié le 3 septembre 2018
Par Anne-Hélène Collin
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Vers la fin de l’enseignement de l’homéopathie à l’université ? Le professeur Didier Gosset, doyen de la faculté de médecine de Lille, a annoncé dimanche 31 août, par un simple tweet, la suspension du DU d’homéopathie pour l’année 2018-2019 dans son université « dans l’attente de la position de la Haute Autorité de santé (HAS) et d’échanges nationaux sur l’encadrement de cette pratique et de son enseignement ». La commission de la transparence de la HAS doit en effet se prononcer sur le maintien du remboursement de l’homéopathie en février 2019, en prenant en compte l’efficacité des médicaments homéopathiques, leur place dans la stratégie thérapeutique et leur intérêt pour la santé publique. « Force est de constater que nous enseignons une médecine fondée sur les preuves – on tient à une rigueur scientifique, absolue – et force est de constater qu’en parallèle l’homéopathie n’a pas évolué, que c’est une doctrine qui est restée en marge du mouvement scientifique, que les études sont rares sur l’homéopathie, qu’elles sont peu solides. Maintenir notre enseignement serait le cautionner », a déclaré dimanche le doyen de la faculté pour justifier sa décision dans les colonnes du Figaro.

Une véritable « chasse aux sorcières » pour le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF) qui regrette, dans un communiqué publié le dimanche 2 septembre la suppression d’une discipline enseignée à Lille depuis près de 30 ans.

Le débat sur l’homéopathie s’était encore envenimé depuis la publication en mars dernier d’une tribune « anti-fakemed » dans Le Figaro. Initialement signée par 124 professionnels de santé, elle compte aujoud’hui plus de 3 000 soutiens. L’une de leurs revendications : ne plus faire produire en facultés de médecine ou dans les établissements de formation de santé, des diplômes appuyés sur des pratiques dont l’efficacité n’aurait pas été scientifiquement démontrée, comme l’homéopathie. Lille a visiblement entendu l’appel. Combien d’autres universités suivront ?

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