Réforme de la PACES : l’ANEPF demande de l’humain et des pédagogies innovantes

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Réforme de la PACES : l’ANEPF demande de l’humain et des pédagogies innovantes

Publié le 10 septembre 2018
Par Francois Pouzaud
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A la veille d’une réforme de la Première année commune des études en santé (PACES) et de l’annonce le 18 septembre prochain de la fin probable du numerus clausus lors de la présentation par le Président de la République de la stratégie de transformation du système de santé, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) partage le constat d’échec : le système ne retient en effet qu’un candidat sur sept.
« La PACES est un massacre sur le plan humain pour les étudiants soumis à un rythme insoutenable de mois de compétition entre les filières et de bachotage acharné, instaurant une hiérarchie qui va à l’encontre de l’interprofessionnalité », critique Antoine Soula, vice-président de l’ANEPF en charge de l’enseignement supérieur.
Constatant que la filière officine est un choix par dépit – plus de la moitié des étudiants ne veulent pas faire pharmacie en premier choix -, l’ANEPF est favorable à une refonte des études permettant de mettre en place des pédagogies innovantes et une année plus respectueuse des étudiants.
« Il faut réintroduire de l’humain et de l’empathie dans les études, arrêter le lavage de cerveau et l’apprentissage de listes par cœur, revoir les modalités de sélection en faisant la part belle à des examens oraux ouverts au dialogue et à l’accompagnement de l’étudiant,  à l’aide dans ses choix et à l’évaluation de son projet d’orientation professionnelle », explique Antoine Soula.

Concernant le numerus clausus, lui aussi très décrié, l’ANEPF n’est cependant pas favorable à une ouverture des vannes pour des raisons liées aux capacités d’absorption des universités. En effet, bien qu’imparfait, le numerus permet une gestion des flux étudiants en santé et donne satisfaction en termes de garanties pour le maillage des médecins et des pharmaciens. « Il faut seulement apporter plus de souplesse au niveau de l’attribution des places en lien avec la démographie dans les régions et les besoins des facultés », demande Antoine Soula.

En attendant l’annonce officielle, deux options se dessinent : la mise en place d’un numerus apertus avec quitus donné à chaque université pour former le nombre d’étudiant qu’elle souhaite ou la mise en place d’un concours en fin de licence (troisième année). Mais aucune ne semble pour le moment tenir réellement la corde.

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