Comment faire pour… saisir les opportunités liées à l’« année blanche »

1Définir si vous avez des revenus courants et/ou exceptionnels.

Si vos revenus sont récurrents, ils sont dits courants, sinon il s’agit de revenus exceptionnels. « Vos revenus sont courants : quelle chance, ils ne sont pas imposables ! Mieux, il est possible de gagner plus, tout en payant moins d’impôt », assure Catherine Bel, du cabinet Patrimoine Premier. En premier lieu, « procédez à l’examen de vos revenus 2015, 2016 et 2017 et retenez le plus élevé de ces trois revenus annuels. Vos revenus 2018 ne seront pas imposables tant qu’ils ne dépasseront pas cette somme. »

2Optimiser pour tirer le meilleur parti de cette situation

Certaines dépenses (telles que des cotisations sur un Perp ou un contrat Madeline, etc.) ouvrent droit à une déduction du revenu global. Elle sera possible en 2018, mais son effet fiscal sera neutralisé du fait du « crédit d’impôt de modernisation du recouvrement » (CIMR). Seules les personnes percevant des revenus exceptionnels ou hors champ d’application du PAS (revenus financiers, plus-values mobilières, etc.) verront cette déduction se concrétiser pour tout ou partie en économie d’impôt.

« Souscrivez un Perp si vous avez des revenus exceptionnels – mais si vous avez des revenus courants, il n’aura aucune utilité – et faites les simulations pour voir l’impact dans votre cas, afin de vérifier que c’est bien intéressant pour vous », recommande Catherine Bel.

En cas de revenus exceptionnels importants, cette professionnelle conseille d’investir dans des biens classés monuments historiques pour réduire ses impôts de manière très efficace en 2018 et en 2019, et de se constituer un patrimoine immobilier avec un prix de revient défiant toute concurrence. « Les travaux de rénovation de ce monument historique sont déductibles à 100 % en 2018 et l’année blanche donne droit en 2019 à un bonus de 50 % de ces travaux à déduire. Ainsi, si vous avez des revenus exceptionnels, vous pouvez déduire 150 de travaux de vos revenus globaux et ne financer que 100 », souligne Catherine Bel.

En cas de revenus fonciers, la stratégie consiste à investir en déficit foncier (acquisition d’un bien ancien que l’on rénove). « L’investisseur peut déduire 100 de travaux de ses revenus fonciers en 2018 et 50 en 2019, tout en ne finançant que 100 », explique-t-elle. Attention, car les revenus fonciers ne sont pas imposables en 2018. Aussi, seul un montant adapté à votre situation particulière sera efficace. D’où le conseil de réaliser une simulation pour s’assurer que l’investissement correspond bien à votre situation, de procéder rapidement à un audit patrimonial et financier, de déterminer les revenus à distribuer, de faire simuler les impôts à payer par votre expert-comptable et les solutions à mettre en œuvre. §