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Trop d’antibiotiques pour les suspicions de Lyme ?
Le service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) a mené une étude sur 301 patients ayant consulté entre début 2014 et fin 2017 pour une suspicion de maladie de Lyme. Les résultats, publiés dans Clinical Infectious Diseases, montrent qu’une autre maladie a finalement été diagnostiquée dans la très grande majorité des cas : problèmes psychologiques (31,2 %), maladies rhumatologiques ou musculaires (19 %), maladies neurologiques (15,2 %) ou autres maladies (33,7 %) dont syndrome d’apnée du sommeil. La maladie de Lyme a été confirmée dans seulement 9,6 % des cas et jugée possible pour 2,9 % des patients. L’étude souligne également que le traitement antibiotique administré avant ou après le diagnostic supposé de maladie de Lyme a été inefficace 8 fois sur 10. La moitié des patients vus à la première consultation avaient déjà reçu des antibiotiques ou des anti-infectieux sans résultat, avec 1 à 22 (!) traitements différents par patient, pour une durée médiane de 34 jours. « Une telle pression médicamenteuse est peu admissible car elle n’a aucune justification, l’ensemble des études ayant cherché à évaluer correctement l’intérêt d’une antibiothérapie prolongée dans la maladie de Lyme n’ayant montré aucun bénéfice pour les malades », estiment les auteurs. A quand une étude à plus grande échelle dans les régions où les tiques abondent ? §

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