Pas le choix

Oui, il faut se lancer dans les bilans de médication. Maintenant. Sans attendre que ce soit le petit copain d’à côté qui s’y colle pour donner le change. Selon nos informations, au 15 septembre, on dénombrait 262 adhésions par semaine en moyenne depuis le 1^er janvier. Non, ce n’est pas beaucoup en effet. Non, les déclarations de bonnes intentions du type « Je me forme et après on verra bien » ne suffisent pas. Oui, c’est une activité chronophage. Oui, il faut parfois – parfois seulement – se battre pour imposer ce nouveau savoir-faire face aux médecins. Et oui, il faut savoir ce que l’on veut. Soit être le spécialiste incontesté du médicament et endosser le rôle dans ses moindres aspérités, soit se complaire dans la plainte, tout en sachant que l’on ne réécrira pas l’histoire. Non, les prix ne remonteront pas, pas plus que les marges ne retrouveront leur lustre d’antan. Oui, les syndicats et maintenant l’Ordre, les groupements, les étudiants et l’Association de pharmacie rurale insistent lourdement. Nous aussi d’ailleurs au Moniteur des pharmacies. Parce que tous, nous sentons le vent du boulet. Oui, Agnès Buzyn joue parfaitement son rôle de ministre protectrice, mais non, le climat ambiant n’est pas pour autant totalement sécurisé. Comment oublier que la direction de la Sécurité sociale (grossièrement les financiers de la Sécu) est persuadée que les pharmaciens bénéficient d’une réforme de leur rémunération beaucoup trop favorable. N’est-il pas dès lors plus que temps de prendre à bras-le-corps les sujets qui démontrent que c’est vraiment mérité ? Oui ou non ?