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Le vote de la semaine

Publié le 4 octobre 2018
Par Francois Pouzaud
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Etes-vous favorable à la disparition du numerus clausus pour les études de pharmacie ?



OUI MAIS…

Philippe Dauphin, Beauchamp (Val-d’Oise)

Pour ou contre le numerus clausus ? Selon moi, on mélange les questions. Pour la suppression de la première année commune aux études de santé ? Oui, sauf si on veut sélectionner des robots à QCM. Pour la suppression d’une ou plusieurs années communes avec médecine et dentaire ? Oui. La pharmacie mérite mieux que des étudiants ayant échoué à devenir médecin. Pour la suppression du numerus clausus, c’est-à-dire un nombre maximum de diplômés ? Oui. Mais l’Etat limitera toujours le nombre de diplômes délivrés chaque année. A cause de l’autonomie des universités, les facultés incitent les étudiants à suivre des cursus supplémentaires. Pour justifier la nécessité de faire des masters, les facs font de l’« officine bashing » et vantent la filière industrie.
C’est oublier un peu vite qu’une université n’a pas pour but de cultiver sa notoriété, mais de former des jeunes en rapport avec les besoins de notre pays. La première filière que devrait promouvoir les facs, c’est évidement l’officine, là où l’employabilité est de loin la meilleure.
Alors je propose comme critère de classement des facs de pharmacie : le pourcentage de pharmaciens inscrits à la section A, cinq ans après l’obtention de leur diplôme.



OUI

Philippe Hénon, Rinxent (Pas-de-Calais)

Il faut arrêter avec les positions dogmatiques, être à l’écoute du terrain et savoir faire évoluer de manière pragmatique le numerus clausus en fonction des besoins en diplômes en France. L’assouplissement du numerus clausus doit permettre de s’adapter autant que faire se peut, parfois il faudra l’augmenter et une autre fois, le diminuer. Il faut aussi revoir en profondeur le contenu des études, apprendre aux étudiants à travailler différemment, ensemble, et à s’ouvrir très tôt vers l’extérieur. Dans les grandes écoles, les élèves sont formés au travail en réseau et en association, ils rencontrent les entreprises et montent des projets. Il faut s’en inspirer.



NSP

Je n’ai pas d’opinion sur la suppression du numerus clausus en pharmacie, la réforme des études pharmaceutiques est encore trop floue. Qu’adviendra-t-il des passerelles d’admission directe en deuxième ou troisième année d’études ? Je suis actuellement davantage préoccupé par la pénurie de diplômes de préparateurs en pharmacie qui risque de s’accentuer avec la réforme de l’apprentissage. En effet, les heures de présence des apprentis en officine vont être rabotées. C’est inquiétant, car il n’y a déjà pas assez de préparateurs formés et si l’on réduit les horaires des apprentis en officine, cela n’encouragera pas les pharmaciens à en former.

Philippe Potot, Taverny (Val-d’Oise)